Un courrier au Premier Ministre pour la défense de l’emploi et de la production à SAFRAN Genneviliers

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Patrice Leclerc
Gennevilliers

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Avec Elsa Faucillons, députée, nous avons écrit le courrier suivant au Premier Ministre.

Monsieur le Premier Ministre

Nous demandons votre intervention pour la préservation de l’emploi et de la production de l’entreprise SAFRAN à Gennevilliers.

Cette entreprise est installée dans le Territoire Boucle de Seine qui est un des berceaux de l’aéronautique, un territoire que vous avez, vous-même labellisé « Territoire d’industrie » avec l’objectif « de redynamiser l’industrie française ».

 

Le groupe SAFRAN n’est pas une entreprise en difficulté et affiche un taux de profitabilité de l’ordre de 17%. Le chiffre d’affaire du premier semestre 2019 est annoncé en hausse de 27%. Nous sommes pourtant alertés par le syndicat CGT sur le fait que la direction, argue d’un cout du travail plus important en France qu’à l’étranger pour délocaliser des productions vers la Pologne, le Mexique et la Chine.

Alors que 42 millions d’euros ont été investis dans l’entreprise de Gennevilliers pour développer la production du bord d’attaque du moteur LEAP en plein expansion, cette production va être partiellement délocalisée au Mexique. La conséquence est une suppression de plus de 120 postes, des délocalisations des machines et un risque de perte de savoir-faire industriel.

Cette décision n’a pas d’autres objectifs que de satisfaire les intérêts boursiers. Ce qui nous interroge fortement sur deux points :

  • Le taux de profitabilité de l’entreprise doit monter de combien de points au détriment de l’emploi et des salaires en France ?
  • L’argument des couts du travail inférieurs au Mexique par rapport à la France est valable pour toutes les productions de l’entreprise SAFRAN de Gennevilliers. Cela annonce-t-il d’autres suppression de postes et délocalisations de production ?

Le marché des moteurs d’avions est en plein expansion, les carnets de commande sont pleins. Rien, hormis les gains pour les actionnaires, ne justifie une perte de production et de savoir-faire dans cette entreprise.

L’Etat est le premier actionnaire de cette entreprise qui a bénéficié du Crédit Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi et qui est située dans une ville que vous avez, vous-même qualifiée de Territoire d’industrie.

La pyramide des âges des salariés de l’entreprise Gennevilliers, et le haut niveau de commande dans ce secteur devrait permettre le développement de la production et de l’emploi.

Nous vous demandons donc :

  • D’intervenir pour relocaliser des productions
  • Intervenir auprès de l’entreprise pour qu’elle investisse dans un projet de modernisation de la forge 4000 tonnes (qui date de l’après-guerre) afin d’assurer une pérennité de la production sur le site, d’un savoir faire des salariés indispensables à l’économie française et la non-dépendance de l’entreprise à des prestataires.
  • D’agir dans le cadre de la labellisation « Territoire d’industrie » pour que la GPEC de l’entreprise maitrise l’évolution du site et des métiers, agisse pour une connaissance partagée des besoins en formation et développement de l’emploi.

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