Municipales 2020 : Un élan, une dynamique citoyenne est lancée

petitionLogt2019
Patrice Leclerc
Gennevilliers

 

Le lancement des réunions d’élaboration citoyenne du programme municipal 2020-2026 a été une véritable réussite. 200 personnes se sont rassemblées, de tous les quartiers, représentatives de la diversité de la population de notre ville.

Vous pouvez regarder la vidéo de mon intervention introductive en cliquant ici.

L’enjeu maintenant, est de continuer d’élargir le nombre de personnes qui participent, donnent leur avis, critiquent et proposent pour améliorer encore notre action. Vous êtes donc cordialement invités aux prochaines rencontres et à m’envoyer des contributions écrites par mail.

 

Les trois prochaines réunions, aux dates ci-dessous, se dérouleront en tables rondes thématiques pour permettre d’approfondir les sujets qui vous intéressent le plus.

Les sujets des tables rondes.
5 novembre
Petite enfance, enfance, politique périscolaire et éducative – Aménagement, sécurité – prévention – Jeunesse – Social – Politique du logement – Economie et emploi –

13 novembre
Petite enfance, enfance, politique périscolaire et éducative – Lutte contre les discriminations – Une ville où l’on se respecte, vivre ensemble – Métropole et territoire – Une politique sociale volontariste – Santé –

7 décembre
Sport et associations – Une ville de culture – Environnement, développement durable –
Commerces – Une ville où l’on se respecte, vivre ensemble – Une ville de l’inclusion (handicap) – Une ville de la créativité citoyenne, démocratie locale.

Vous pouvez aussi nous aider de différentes façons :
– en signant l’appel du comité de soutien en cliquant sur l’image ci-dessous. Une liste des premiers signataires sera publiée
– en proposant à vos ami-es, votre famille, vos voisin-es de signer cet appel
– en versant à la souscription, chèque à l’ordre de Marc Hourson, mandataire financier de Patrice Leclerc
– en organisant chez vous une réunion d’appartement avec entre 5 et 10 personnes que je ne connaitrai pas

Hormis ces réunions pour élaborer le prochain programme municipal, nous ne nous engagerons pas dans une campagne électorale maintenant. Nous devons continuer de gérer et mettre en œuvre nos actions municipales au quotidien. La campagne électorale commencera pour nous en janvier 2020. Vous nous trouverez d’ici là sur le terrain comme nous l’avons été pendant 6 ans.

Merci de votre aide

 

Introduction réunion programme

Patrice Leclerc – 10 octobre 2019

Mesdames, Messieurs,

Cher-es ami-es

Merci de votre présence. J’ai souhaité poursuivre une démarche citoyenne pour élaborer notre programme pour les élections municipales le 15 mars prochain. La démocratie n’est pas un artifice, il faut que cela puisse s’exprimer à tout moment. Par le vote, mais aussi dans l’élaboration du programme, comme entre deux élections par des consultations sur des enjeux importants. C’est ce que nous avons fait dans le mandat écoulé avec les réunions de comité de quartier, des réunions de concertation notamment sur l’aménagement, également sur les TAP, la ZFE, le stationnement. Que le résultat nous plaise ou pas comme élu-es, nous avons respecté l’opinion émise par les habitant-es.

Dans une période où il y a une méfiance des politiques, où le repli sur soi domine, où les discussions collectives pour réfléchir ensemble manquent, nous entendons à l’inverse, favoriser l’intervention citoyenne, le pouvoir des citoyennes et des citoyens, la co-élaboration entre les élu-es et les habitant-es.

Les élu-es doivent savoir prendre leurs responsabilités, notamment tenir leurs engagements, mais ils ont aussi comme responsabilité d’écouter, d’associer, de coopérer avec les habitant-es.

Comme la vie est plus compliquée que le « y’a qu’à faut qu’on », ou la critique systématique, comme le font nos opposants (que vous allez voir un peu sur le terrain le temps des élections), nous allons prendre le temps d’élaborer ensemble et d’essayer d’associer le maximum de monde. Ainsi je vous propose, 5 réunions pour élaborer le programme.

Aujourd’hui, nous allons avoir ensemble une discussion générale sur le bilan et les perspectives, de premiers échanges pour donner du sens à ce que l’on veut faire. Inventer ici une nouvelle façon de vivre en ville.

Nous resterons aujourd’hui en séance plénière, tous ensemble, et toutes celles et ceux qui voudront intervenir pourront le faire. Ensuite pour favoriser la prise de parole du plus grand nombre et approfondir des questions, je vous propose 3 rendez-vous sur des thèmes. Vous avez un papier qui récapitule cela. Je ne rappelle que les dates.

5 novembre 13 novembre 7 décembre

11 décembre réunions de synthèse

 

J’en viens maintenant à des éléments d’appréciation sur notre bilan et de propositions de sens pour l’avenir.

Au risque d’apparaitre un peu prétentieux, je veux vous dire combien je suis fier de notre bilan.

Nous avons tenu nos engagements, l’essentiel de notre programme a été mis en œuvre, nous avons défendu notre ville et ses habitants dans des conditions bien plus difficiles que ce que nous pensions.

C’est tellement plus compliqué aujourd’hui, au point que, comme vous l’avez vu, de nombreux maires démissionnent ou ne se représentent pas.  Ici, nous avons décidé de ne pas baisser les bras devant les difficultés.

En 2014, nous n’avions pas envisagé que le gouvernement nous pique plus de 10 millions d’euros dans les caisses, à tel point que notre dotation globale de fonctionnement est à zéro aujourd’hui. Nous n’avions pas prévu que la création du Territoire et de la Métropole nous prendrait autant de travail et de temps, surtout pour éviter les mauvais coups, défendre les intérêts de notre ville

Nous sommes la seule ville de gauche du territoire et nous avons réussi à nous faire respecter, à faire respecter les intérêts de la ville. Notre force de travail, avec le soutien de notre administration communale, a été un sérieux atout pour faire face et anticiper. Ainsi, nous avons réussi à ce que Gennevilliers soit représenté au bureau de la métropole, dans les 22 maires sur 131, nous avons réussi à avoir l’aménagement comme délégation au Territoire, à refuser l’intégration de plus de services municipaux pour empêcher leur privatisation.

Nous n’avions pas prévu la recrudescence du terrorisme et de devoir enterrer un terroriste dans notre ville. Nous avons su collectivement, habitant-es et élu-es, éviter des polémiques islamophobes, éviter des tensions dans la population, nous avons uni contre l’horreur et contre la stigmatisation des populations de banlieue. Nous avons réussi dans une contre-offensive médiatique remarquée pour faire que les médias viennent parler de Gennevilliers de façon positive. Ce que nous faisons en ce moment encore avec l’expo trésors de banlieues. Nous ne sommes pas au bout mais nous avançons sur une image plus positive de notre ville. Nous avons presque un article positif toutes les semaines dans le parisien.

Nous avons tenu quasiment tous nos engagements de campagne et nous avons, bien articulé, lutte et gestion pour à la fois ne pas se laisser faire et gérer de façon responsable. Ainsi, malgré la baisse des dotations globales de fonctionnement nous avons fait baisser notre taux d’endettement et gardé une belle capacité d’investissement, nous avons amélioré notre capacité à aller chercher des subventions à tel point par exemple que notre contrat ville département est amélioré de 1,2 millions sur le précédent contrat en atteignant 6 millions, l’un des 3 les plus élevés du département.

Nous réussissons à sauver notre maitrise de notre patrimoine de logement social en évitant que celui-ci passe sous le contrôle de l’OPH de Colombes par la transformation en coopérative de notre OPH.

Tout cela a été possible que parce que nous avons continué de donner de Gennevilliers, de ses équipes, une image de sérieux, de responsables connaissant leur dossier, de travailleurs acharnés pour le bien commun. Cela a été possible car tous nos partenaires connaissent le soutien de la population et la capacité à s’unir pour agir.

En appui sur les progrès du mandat précédent nous avons encore bien progressé sur notre prise en compte des enjeux environnementaux. A tel point que nous sommes regardés comme une des villes de la Métropole qui a les meilleurs résultats de ce point de vue. Nous avons obtenu 3 libellules et 3 fleurs, deux labels qui marquent la qualité de notre action dans ce domaine de la protection de l’environnement.

Développement de l’agriculture urbaine, des jardins partagés, implantation de l’agrocité, réflexions pour avoir plus de gestes et d’actes éco citoyens, actions éducatives ont marqué notre mandat.

Sur la question de la rénovation urbaine des Agnettes. Nous avons dû subir les lenteurs bureaucratiques et l’absence de financement d’État.  La manifestation que nous avions organisé à l’ANRU contre la destruction des tours les avait surpris comme celle que nous avons fait récemment pour regagner des moyens pour la transformation du quartier. Cela surprend, que des élu-es ne viennent pas négocier dans les salons de façon discrète, mais qu’au contraire ils rendent publics ce qui se passe, qu’ils disent la même chose publiquement et en réunion et qu’ils soient appuyé par les citoyennes et les citoyens. Cela n’est pas banal.

Sur les deux mobilisations de l’ANRU nous avons obtenu des progrès, fait reculer des décisions technocratiques.

Nous avons encore progressé sur les questions éducatives même s’il nous reste encore beaucoup à faire. Je pense à la gratuité des fournitures, des classes transplantées, des dictionnaires en CE1, de locuteurs en langue puis de la convention avec l’université pour encore améliorer l’apprentissage des langues et ouvrir le choix de celles-ci. Le développement du réseau étudiant est une réussite avec un élargissement des créneaux horaires pour travailler, tout comme nous maintenons un haut niveau de scolarisation des enfants dès 2 ans : près de 30% de la classe d’âge quand la moyenne dans le pays est plutôt de 5%.

Nous avons connu un échec politique avec la suppression des TAP, qui nous permettait des activités de très grande qualité en direction de 98% des enfants, que l’on pouvait mettre en contact chaque semaine avec des profs du conservatoire, de l’école d’art, des éducateurs sportifs. Le choix fait par les parents et les enseignants de revenir à la semaine de 4 jours a de fait stopper ce dispositif. Cela m’amène à deux remarques :

  • La démocratie ce n’est pas seulement quand cela nous arrange. Nous avons débattu, organisé des conférences, fait un vote et si le résultat de ce vote n’a pas correspondu à nos vœux nous avons appliqué la décision prise. Et cela est vrai sur toutes les consultations locales.
  • La deuxième leçon c’est que ce n’est pas parce que nous pensons une mesure comme étant innovante, importante pour le bien des enfants que cela est ressenti comme tel par les premiers concernés. Il ne nous faut pas simplement dire ce que l’on fait mais pourquoi on le fait, dans quel but ? Il faut toujours chercher à convaincre sur l’objectif et la façon de l’atteindre.

Comme nous sommes têtus nous avons essayé de ne pas tout perdre de l’expérience des TAP en essayant de redévelopper nos objectifs sur le temps du midi, plus apaisé, et surtout le mercredi matin en centre de loisirs.

Pour ce qui est de nos expériences démocratiques, nous sommes certainement la seule ville de la Métropole à avoir organisé autant de réunions publiques sur les questions des constructions des institutions métropolitaines et territoriales, à avoir organisé des réunions sur la ZFE pour faire décider les habitants. Nous avons refusé de nous inscrire dans le faux débat public de Macron, mais nous avons organisé des cahiers de doléances et une réunion publique pour écrire ensemble une adresse au président de la république.

Nous avons réuni plus de 600 demandeurs de logements en 2015 pour définir avec eux les critères d’attribution de logement dans le cadre de la création du Scoring pour une plus grande transparence. Nous avons aussi créé des commissions pluralistes ouvertes à l’opposition et aux usagers sur les attributions de logement, de crèche, de dérogation scolaire.

Notre équipe municipale n’évite pas les questions qui fâchent parce que nous tenons compte de ce que nous disent les gens ! Ainsi, nous avons des points faibles comme les incivilités, les dépôts d’ordures, les rats, le stationnement. Nous avons organisé en il y a deux ans « des défis » pour en parler publiquement, chercher ensemble des solutions. Nous avançons, pas assez vite, mais nous avançons sur des problèmes qui ne sont pas propres à Gennevilliers mais à toutes les villes, j’ai envie de dire malheureusement, sinon cela serait plus facile nous n’aurions qu’à copier ce qui a été fait pour régler les problèmes. Mais ce n’est pas parce que les problèmes existent ailleurs, que nous n’avons pas la détermination, que nous ne devons pas tout faire pour les résoudre. Nous devons poursuivre nos efforts pour améliorer le quotidien.

J’ai oublié plein de choses, vous avez une feuille sur ce bilan qui, certes ne montre pas tout, mais est plus complet.

Notons dans notre bilan notre capacité à travailler dans notre diversité politique, notre différence. Cela aussi n’est pas banal quand on compare avec les équipes municipales qui nous entourent. Personne n’a claqué la porte, la majorité municipale est restée et reste soudée parce qu’ici nous nous engageons sur un programme, nous le tenons. Les élu-es s’investissent pour la ville et non pas pour eux-mêmes quelles que soient nos couleurs politiques. Permettez-moi de les remercier.

Le sondage publié dans GenMag l’année passée montre que notre action est appréciée par une grande majorité de la population. Nous pouvons aborder ce scrutin avec confiance.

Mais confiance ne veut pas dire arrogance. Nous avons encore beaucoup de travail pour continuer d’améliorer la vie des Gennevilloises et des Gennevillois. Nous avons encore à progresser, je pense :

  • A notre priorité en direction de la petite enfance et de l’enfance
  • A la lutte contre les incivilités
  • A mieux répondre aux défis environnementaux et climatiques
  • A réinventer des politiques sociales mieux adaptées à notre temps
  • A être toujours mieux à l’écoute des critiques, préoccupations et aspirations des habitant-es

Je souhaite que notre prochain programme, s’il s’inscrit dans une continuité de développement, d’embellissement de notre ville, soit très ambitieux pour répondre au mieux aux grands défis que nous avons à traiter.

Pour une ville comme Gennevilliers, il s’agit de réécrire et écrire des pages qui ne poursuivent pas une tradition politique productiviste tout en poursuivant une priorité sociale et développant une préoccupation environnementale. Il s’agit de prendre en compte au moins deux grands défis :

  1. Faire en sorte que nos enfants et petits enfants puissent habiter dans une ville populaire au cœur de la Métropole du Grand Paris dans 10, 20, 30 ou 40 ans. Que les salarié-es ne soient pas chassé-es, interdit du droit à la Métropole.
  2. Qu’il le fasse de façon choisit et avec plaisir, parce la ville de Gennevilliers aura su contribuer et participer à inventer un nouvel art de vivre en ville.

Nos couleurs politiques nous invitent à vouloir changer la vie, changer le système, dans notre pays et dans le monde. Je suis persuadé que cela sera possible en créant des majorités d’idées à l’échelle nationale et internationale. Je suis aussi persuadé qu’il ne faut pas attendre que tout le monde soit convaincu pour avancer.  C’est particulièrement vrai sur les enjeux environnementaux et un mode de vie

A l’échelle locale nous pouvons expérimenter de nouveaux modes de vie, de nouveaux rapports au monde et à la nature. Je crois aussi en l’exemplarité personnelle, mais aussi de la collectivité locale.

C’est la raison pour laquelle nous encourageons par exemple l’agriculture urbaine et le développement de l’économie sociale et solidaire à Gennevilliers. Une ESS qui ne soit pas simplement une forme de délégation de service public moins couteuse, mais une forme d’entreprise non capitaliste, qui produit de la richesse et qui ne fait pas de l’accaparement et de l’accumulation de cette richesse un objectif. Une ESS qui produit de la valeur d’usage et de la valeur d’échange équitable.

Au moment où 60% des habitants de la Métropole du Grand paris n’ont qu’une envie : partir, parce que dans la Métropole la vie est trop stressante, trop violente, trop anonyme, nous devons nous fixer comme axe d’actions le fait que l’on puisse développer une ville tranquille, apaisée. Une ville respectée et où l’on se respecte entre nous, entre générations, entre habitant-es, entre voisin-es. Une ville qui cultive l’esprit village, parce que l’on se sent respecté et que l’on a envie de construire ensemble, dans nos différences, un projet de ville en commun.

Nous devons le faire avec en tête quelques orientations cherchant à :

  1. Être meilleur que le marché dans l’aménagement de la ville, améliorer toujours les services publics
  2. Faire le pari de l’intelligence collective.
  3. Faire le pari de modifier les rapports des habitant-es à la ville en développant toujours plus la démocratie locale.
  4. Faire le pari de la frugalité heureuse. Il s’agit de pouvoir faire du durable en expérimentant l’éphémère, d’économiser des ressources, des moyens pour mieux mettre en valeur, l’objet des projets, des intentions humaines, l’intérêt général.

Voilà, cher-es ami-es, ce à quoi je vous invite pour la prochaine période à travers les réunions thématiques de construction de notre programme.

Voilà ce à quoi je vous invite de débattre maintenant, pour faire encore plus de Gennevilliers, une ville populaire, dont on envie ailleurs ses réalisations.

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