Communiqué de la Municipalité de Gennevilliers : Grève du personnel municipal dans les écoles

Patrice Leclerc
Gennevilliers

Malgré un nombre d’emplois pour l’entretien par mètre carré d’école supérieur à la moyenne nationale*, malgré un budget conséquent et en hausse sur 2016 du personnel dédié à l’encadrement, l’accompagnement et la restauration des enfants, ainsi qu’ à l’entretien des écoles (plus de 16 millions d’euros pour 430 agents en 2017), avec néanmoins un dépassement du budget vacataires à ce jour de 900 000€ , malgré un taux d’encadrement supérieur aux normes nationales dans l’encadrement des activités périscolaires (1 adulte pour 18 enfants en élémentaire et 1 pour 14 en maternelle au national, à Gennevilliers le taux budgété est respectivement de 1 pour 12 et 1 pour 8 ), et malgré une augmentation de 30% des investissements dans les écoles, personne n’est totalement satisfait du fonctionnement actuel et de l’organisation du travail des agents municipaux dans les écoles de Gennevilliers.

Une réorganisation pour améliorer la situation et les conditions de travail
Pour améliorer la situation en plus des moyens budgétaires conséquents, la direction des services municipaux a donc engagé depuis un an un travail sur la réorganisation des services, en lien avec les agents et leurs organisations syndicales. Cette réorganisation vise à rapprocher le management du terrain, à développer un collectif de travail par groupes scolaires en cessant le cloisonnement entre les services, pour pouvoir mieux gérer à l’échelle d’un groupe scolaire l’intervention municipale et particulièrement la continuité du service en cas d’absence.
Malgré, le temps de concertation, les agents et leurs organisations syndicales restent en désaccord avec ce projet de service public, notamment sur la question de la poly-compétence, qu’ils disent déjà mettre en œuvre de manière volontaire mais qu’ils ne souhaitent pas voir inscrite dans la fiche de poste. La ville entend les réticences des agents communaux mais pense que pour améliorer la situation de façon pérenne, tant pour les conditions de travail des agents que pour la qualité du service en direction des enfants : il faut mettre en œuvre ces modifications. Des évolutions avec une forme de polyvalence qui n’est pas une incongruité de l’administration Gennevilloise car elle existe dans de nombreuses villes.

La ville entend les préoccupations des parents
Les agents de la direction de l’enseignement et des services scolaires sont donc en grève depuis plusieurs jours principalement sur le temps du repas. Les parents, sur qui la grève fait peser des difficultés pour leur propre travail, demandent à la ville, tout en respectant la grève, de permettre à leurs enfants de se restaurer le midi en mode dégradé. Nous avons donc décidé :
– Dans un premier temps les animateurs présents sur le temps du midi ont fait manger les enfants à qui les parents avaient donné un pique-nique
– Dans un deuxième temps, à partir de vendredi 17 novembre, la ville fournit un repas froid , les animateurs assurant la surveillance des enfants et l’organisation de la pause méridienne.

Ces solutions n’ont pas pu être mis en œuvre partout car des agents ont annoncé qu’ils se mettaient en grève, dans le cadre du mouvement social national et/ou en solidarité avec leurs collègues.

Par ailleurs, des annonces de grève par certaines équipes, tardives et parfois contradictoires, n’ont pas permis d’assurer les repas froids et ont compliqué la communication en direction des parents et des directions des écoles. Si la loi n’oblige pas les salariés à se déclarer en grève à l’avance, nous pensons qu’il est préférable pour les parents et les directions d’école, et pour la sécurité des enfants, que nous ayons les informations à l’avance pour les communiquer à temps à tous les intéressés, d’autant que les envois de mails en nombre peuvent rencontrer des problèmes techniques et des décalages dans le temps.

Nous regrettons cette situation de tension excessive au regard des enjeux.

Dans cette situation, la Municipalité :
– Continue le dialogue avec les personnels en négociant non sur l’objectif de nos réorganisations mais sur les conditions dans le temps de la mise en œuvre, afin que le mouvement de grève s’arrête
– Met en place une cellule de crise afin d’améliorer la communication en direction de la communauté éducative
– Mettra en place, à chaque fois que ce sera possible la livraison de repas froids pour répondre aux préoccupations des parents
– Met en place une étude sur les causes de l‘absentéisme pour mettre en œuvre des moyens de la diminuer (mécanisation, organisation, formation,…)
– Continue d’investir pour l’amélioration des conditions de travail (mécanisation, matériel adapté, réfection des sols,…

*/ Rapport 2015 de l’association nouvelle des villes moyennes

Jeudi 16 novembre 2017

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