Qui peut croire que des élus de la République française puissent attenter à la sécurité d’Israël ?

Marwan
Patrice Leclerc
Actualités générales

MarwanLundi 13 novembre, nous avons appris par voie de presse que des parlementaires et des maires sont menacés d’interdiction d’entrée sur le territoire israélien, à l’occasion d’une délégation organisée par le Réseau Barghouthi. Les déclarations des deux ministres Erdan et Deri montrent que le gouvernement israélien cherche à criminaliser ceux qui soutiennent le droit international et les résolutions de l’ONU relatives au règlement du conflit israélo-palestinien.

En effet, le réseau est composé de plusieurs dizaines de villes qui ont élevé au rang de citoyen d’honneur le député palestinen Marwan Barghouthi, emprisonné depuis 2002 en Israël. Tous reconnaissent en lui le « Mandela palestinien », considéré aujourd’hui par la communauté internationale comme la personnalité politique majeure pour faire la paix avec Israël.
Notre réseau travaille à réunir le plus grand nombre de villes françaises autour de la question des prisonniers politiques palestiniens. Aujourd’hui, 6300 Palestiniens, hommes, femmes et enfants, sont détenus en toute illégalité au regard du droit international, dans les prisons israéliennes. Ces incarcérations entravent le chemin de la paix. Or, la libération des prisonniers politiques est l’une des conditions à une résolution de paix. C’est la raison principale pour laquelle nous souhaitons rendre visite à Marwan Barghouthi mais aussi à notre compatriote Salah Hamouri emprisonné en

Israël depuis août dernier. Nous interpelons dès aujourd’hui le Président de la République française pour lui demander d’intervenir au plus niveau de l’Etat israélien, car interdire l’entrée sur le sol israélien à des élus de la République constitue une atteinte grave à la démocratie. C’est empêcher les rencontres avec les populations d’Israël et de Palestine, avec les ONG sur place, avec les responsables politiques israéliens et palestiniens, comme nos rencontres prévues à la Knesset et à la Muqataa. C’est empêcher le débat politique et démocratique.
Est-ce cela que veut interdire le gouvernement israélien par ses menaces à l’égard de notre délégation qui compte bien mener l’ensemble de sa mission ?

Patrice Leclerc
Pour le réseau Barghouthi

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