Pour le relogement des familles afin de supprimer le bidonville le long de la N315.

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Patrice Leclerc
Gennevilliers

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Depuis le mois de juillet 2016, la ville a alerté les services de l’Etat sur la constitution d’un bidonville le long de la N315 à Gennevilliers. Elle s’inquiète du dénuement, de la précarité et du manque d’hygiène dans lesquels vivent les familles et de nombreux enfants. Installée le long d’une autoroute, ces personnes vivent au milieu des pots d’échappement, à quelques mètres d’une voie rapide, sans protection.

Ces familles, ces enfants, sont en danger. L’Etat ne peut pas laisser perdurer cette situation.

Les retards pris par l’Etat dans ce dossier sont préjudiciables pour tout le monde, pour les familles à loger, pour la ville qui n’accepte pas la création d’un bidonville sur son territoire alors qu’elle fait déjà un important travail de résorption de l’habitat insalubre.

Malgré les nombreuses interpellations orales et écrites de la Préfecture, rien de sérieux n’a été engagé par l’Etat avant février 2017. Cette action tardive a aggravé la situation, le bidonville passant de 4, 5 cabanes à près d’une centaine.

Une décision de justice vient d’être prononcée pour le démantèlement du camp dans un délai de quatre mois. La Ville de Gennevilliers regrette qu’aucune enquête sociale n’ait été engagée avant cette décision pour permettre d’accélérer la recherche de solutions pour ces familles. Il aura fallu que la municipalité bloque la N315, jeudi 27 avril 2017, afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics et des médias sur cette situation pour que l’équipe ayant à mener l’enquête sociale soit nommée !

Il y a pourtant urgence. La ville de Gennevilliers demande à l’Etat d’engager la recherche de relogements dignes des personnes en même temps qu’il engage l’enquête sociale afin d’être en capacité de résorber le bidonville le plus vite possible.

La situation de danger dans laquelle se trouvent ces familles mérite une action rapide, plus courte que les quatre mois prescrits par le tribunal. La Ville demande à l’Etat d’engager à l’échelle de l’Ile-de-France et du pays une politique répondant aux besoins d’hébergement de ces familles afin de sortir du cycle création de bidonvilles, destruction, nouvelle création qui pérennise une situation de précarité et de tension pour les habitants des villes comme des bidonvilles.

Gennevilliers, le 4 mai 2017

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