Gennevilliers: voeu pour obtenir la relaxe des 8 salariés de Goodyear

Patrice Leclerc
Gennevilliers

Conseil municipal du mercredi 10 février 2016 -Vœu adopté sauf UDI, LR et PS

Vœu pour obtenir la relaxe des huit salariés et syndicalistes de Goodyear

Le 6 février 2013, le conseil municipal de Gennevilliers votait un vœu en solidarité avec les salariés de PSA, Goodyear et Renault, en lutte contre la fermeture de leurs usines et pour la défense de leurs droits. Ce vœu demandait au gouvernement : « d’adopter rapidement la proposition de loi d’amnistie sociale notamment pour les syndicalistes et militants associatifs, victimes de répression. »

Trois ans plus tard, pour la première fois sous la Vème République dans un contexte d’occupation d’une usine menacée de fermeture, 8 anciens salariés et militants syndicaux de Goodyear sont condamnés à 24 mois de prison dont 9 ferme. Pourtant, Goodyear, ainsi que les 2 directeurs retenus pendant 30 heures n’ont pas maintenu leurs plaintes.

Les prévenus dénoncent une « décision purement politique » du tribunal correctionnel d’Amiens, suite aux réquisitions du Procureur de la République, recommandant contre eux une peine d’emprisonnement. « Le gouvernement a voulu faire de nous un exemple. Et dire aux gens : Faites attention si vous vous battez pour votre boulot, regardez ce qui peut vous attendre ».

Il est inacceptable que les procureurs et les forces de police soient ainsi mis au service des grands groupes industriels et financiers pour briser toute résistance à la destruction des emplois et de l’industrie. Cette décision criminalise l’action syndicale et place les militants syndicaux au même rang que des délinquants.

On ne peut pas dissocier ce jugement de la répression syndicale à l’œuvre chez Peugeot, Renault, EDF et Air France qui se développe ces derniers mois.

Nous y voyons une régression dans la conception même des libertés publiques dans notre pays, et notamment dans le cadre du droit du travail, de la place et du rôle conférés aux organisations syndicales dans les relations entre les salariés et les employeurs dans l’entreprise.

Les soutiens et les appels à la relaxe arrivent de partout en France. Le Conseil municipal de Gennevilliers, fidèle à ses traditions de soutien aux luttes sociales, participe de ce mouvement de défense des libertés syndicales.

Le conseil municipal de Gennevilliers demande la relaxe immédiate des salariés et syndicalistes, ex-Goodyear et le dépôt d’une loi d’amnistie sociale notamment pour les syndicalistes et militants associatifs, victimes de répression.

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