Discours lors de l’inauguration de l’écoquartier et de l’école Lucie et Raymond Aubrac à Gennevilliers

Patrice Leclerc
Gennevilliers

Patrice LECLERC, Maire Discours : Inauguration de l’écoquartier, de ses rues et du groupe scolaire Lucie-et-Raymond-Aubrac – Samedi 6 décembre, 12h

Mesdames, Messieurs,
Cher Jacques Bourgoin,

Merci chère Hélène Helfer Aubrac d’être avec nous aujourd’hui. Petite fille de Lucie et Raymond Aubrac, vous nous honorez de votre présence.

Avec Anne-Laure Pérez, 1ere adjointe à l’aménagement et l’urbanisme et responsable du quartier, (certains d’entre vous entretiennent dejà le contact par mail, sms, avec elle pour qu’elle intervienne quand il y a des problèmes, et elle a déjà fait un porte à porte pour se présenter) je tiens tout d’abord à saluer vivement et chaleureusement, Jacques Bourgoin, maire honoraire et Roland Muzeau qui sont à l’origine de ce bel équipement, de ce beau quartier que nous inaugurons aujourd’hui. J’excuse Roland qui ne peut, malheureusement, se joindre à nous.

Cet écoquartier marque une nouvelle dynamique pour Gennevilliers.

Notre Ville s’est déjà beaucoup transformée en quelques années.

C’est une fierté de pouvoir proposer aux habitants une nouvelle expérience de qualité de vie et de ville durable.

Nous n’en oublions pas moins le passé passé de ce territoire dont nous sommes fiers.

Il y a quelques années se dressaient ici les usines Chausson, spécialisées dans la fabrication de véhicules : les cars Chausson, puis des véhicules utilitaires et des campings-cars.

Cette mémoire forte et symbolique s’incarne dans la presse « Bliss » installée aux portes du quartier.

Chausson était le cœur de la ville avec ses milliers de travailleurs français et immigrés, auteurs d’une épopée industrielle qui marque encore les mémoires aujourd’hui.

Ces femmes et ces hommes, fiers, debout, actifs, dans leurs combats si nombreux pour un monde meilleur, de respect et de progrès social.

N’oublions pas qu’ici sous nos pieds, la dignité humaine était défendue au quotidien par des ouvrières et des ouvriers courageux. Ce sont elles et eux qui ont produit la valeur ajoutée dans l’entreprise et qui ont permis la dynamique économique de notre ville.

Pour ne pas oublier, des boites lumineuses, les « boites à mémoire », rassemblées par Michel Verjux et Philippe Daney, seront réparties sur le site pour retracer cette histoire Gennevilloise et la fierté de son identité ouvrière.

Une identité, une mémoire, que nous aurons le plaisir de vous présenter à l’occasion des spectacles des 12 décembre à 20h et 13 décembre à 16h30 et 18h au gymnase Aubrac : « Usine Vivante » de la compagnie « Sans la nommer ». Un très beau travail par des jeunes artistes passeurs de mémoire.

Une identité, un mémoire, une fierté de ce monde du travail que l’on doit réveiller aujourd’hui pour affronter les défis de l’avenir.

Ce projet de ville agréable, a été rendu possible grâce à la consultation de nombreux acteurs locaux.

Ici prend vie un projet respectueux des exigences du développement durable, un projet visant à réduire l’empreinte écologique.
En donnant à ce quartier une dimension développement durable, c’est toute la ville que nous avons irriguée et inscrite dans cette dynamique écologique.

En témoigne le chauffage urbain collectif qui se développe par la réalisation d’une chaufferie biomasse. Elle va permettre de chauffer la majorité de la ville et de faire baisser les charges aussi bien dans l’écoquartier que dans les autres quartiers.

Le groupe scolaire et le gymnase, qui seront raccordés à la chaufferie, sont des bâtiments à énergie passive, grâce à l’utilisation de composants issus de l’écoconstruction et des principes bioclimatiques.

Les projets de pistes cyclables réalisées dans ce quartier, ont amené le Conseil municipal à réaliser des itinéraires cyclables cohérents à l’échelle de la ville et dont l’écoquartier est devenu l’un des maillons.
L’arrivée de ce nouveau quartier nous a aussi permis de gagner l’ouverture de la ligne de Bus 366 qui va irriguer ce quartier jusqu’à a station de métro des Agnettes.

Nous sommes aussi fiers d’avoir obtenu de la Région Ile-de-France le label : « Nouveaux quartiers urbains ». Cette reconnaissance témoigne du caractère exemplaire de ce projet qui nous a permis d’obtenir une subvention de la Région de 3,7 millions d’euros.

Pour sa part, le Conseil général a financé l’opération, suite à notre pétition, qui nous a permis d’obtenir environ 1 million d’euros, une somme inférieure à ce que l’on aurait souhaité pour ces constructions de logements sociaux.

L’écoquartier, au profil environnemental affirmé, contribue à la végétalisation et au progrès de la biodiversité de Gennevilliers avec l’ouverture, dans la 2ème tranche, d’un parc de 6 500 m².
C’est un quartier pour toutes et tous.

Ce n’était pas gagné au démarrage. Car Renault qui était propriétaire des terrains voulait y réaliser une opération de spéculation immobilière.

Le volontarisme des élus, les négociations très dures ont permis d’empêcher cette spéculation.

Nous ne cessons de le dire : ce qui se fait à Gennevilliers doit être décidé avec ses habitants, particulièrement sur les questions d’aménagement, de logement et de développement économique.

Ce sujet est aujourd’hui encore d’actualité dans le cadre de la loi créant la Métropole du Grand Paris.

Nous inaugurons aujourd’hui, la 1ère tranche de l’écoquartier. La 2ème tranche interviendra dans un an avec l’ouverture du parc des Chaussons. Une 3ème tranche interviendra ensuite.

Nous sommes fiers de notre projet car cet écoquartier est aussi un cas rare en France.

Il comprend 50% des logements en accession à la propriété et 50% en locatif social.

Je remercie à ce propos Marc HOURSON, Président de l’Office HLM de la ville qui contribue à cette qualité.

Par ailleurs, 10% de ces appartements sont réalisés dans le cadre d’une accession sociale à la propriété avec notre coopérative HLM de la Boucle de la Seine présidée par Isabelle Massard.

Merci aux entreprises Icade, Nacarat, Intercontstruction, Buygues Immo, au bailleur I3F pour la qualité de leurs constructions.

Concernant les logements sociaux et afin qu’ils donnent à chacun l’opportunité de s’installer selon ses aspirations et ses possibilités sur le site, il est aussi prévu deux projets spécifiques :

➢ La résidence sociale d’une centaine de logements pour reloger les retraités du foyer qui va être démoli,
➢ Le foyer intergénérationnel en direction des séniors et des jeunes travailleurs, avec la participation de l’Esat pour la restauration. Je remercie Martine Monsel, qui comme élue de l’équipe précédente a engagé ce beau projet.

À travers la réussite de ce projet, dans la métropole parisienne nous démontrons que nous n’avons pas que des paroles sur la nécessaire réponse aux besoins de logements, nous avons des actes. La métropole pour toutes et tous devrait forcément respecter notre ville.

Pas de réussite non plus sans équipements publics livrés trois mois avant l’arrivée des premiers habitants, un acquis à souligner. Combien de villes en Ile-de-France peuvent se targuer d’un tel bilan ?

Concrètement, il a été réalisé le groupe scolaire Lucie-et-Raymond Aubrac de 25 classes (10 maternelles et 15 élémentaires) pouvant accueillir jusqu’à 600 élèves et 55 personnels encadrant (3 816 m²). Groupe scolaire avec ce beau gymnase.

Une école qui accueillera les élèves du quartier.

Je remercie les agents de la ville et de l’équipe éducative qui ont contribué par leur investissement à la réussite de cette ouverture.

Avec Richard Merra, Maire Adjoint aux affaires scolaires
, permettez-moi donc de remercier plus particulièrement :
➢ Yannick Meleuc, Inspecteur de circonscription
Sur qui nous comptons pour l’ouverture des classes nécessaires pour les enfants du quartier
➢ Madame Graziella HOUNSOUKE, Directrice de l’école Lucie-et-Raymond-Aubrac qui a la dure tache d’essuyer les plâtres d’un équipement neuf mais aussi tout l’intérêt de créer une nouvelle aventure éducative.

La conception des locaux est une invitation à mieux travailler ensemble et à offrir aux élèves une prestation de qualité.

Cet équipement comprend aussi les centres de loisirs maternel et primaire Lucie-et-Raymond Aubrac. Une antenne de quartier.

En intitulant cette école : « Lucie-et-Raymond-Aubrac », nous passons une mémoire de courage, de résistance, de priorité à l’être humain.

Toute leur vie ces époux se sont revendiqués du programme du Conseil national de la résistance et de l’école républicaine.

Plus personne n’a besoin de présenter Lucie Aubrac, résistante aux actions spectaculaires, qui ont été relatées dans un film. Pour une fois que la femme est plus valorisée que l’homme c’est à souligner !

En ce qui concerne son époux, il fut aussi un résistant, héros de l’ombre, qui a contribué à la création de l’Armée secrète.

Monsieur Raymond Aubrac est aussi un personnage qui a marqué Gennevilliers de sa présence.

Après la guerre, il reprend son métier d’ingénieur et monte un bureau d’études qui a participé à la résorption des bidonvilles sur Gennevilliers.

Il a contribué à la mutation des villes populaires comme les nôtres.

Ces dernières années, il était venu rencontrer des collégiens de Gennevilliers pour accompagner les enseignants d’histoire.

Il était juste que nous choisissions ce couple pour nommer ce très bel équipement.

Il est enfin prévu l’ouverture de deux crèches : Anatole-France (située 20 avenue Claude-Debussy) qui ouvre en février 2015 et celle de l’écoquartier (située 1 rue d’Ostrowiec), ouverture prévues fin 2015. Ces crèches seront dotées de 50 berceaux chacune.

A cela s’ajoute le projet de mutation de l’actuel Espace des grésillons, en Espace social et culturel avec sa médiathèque intégrée.

Elsa Faucillon, l’élue responsable des Grésillons, pilote le projet avec le souci de construire une structure cohérente prenant en compte les besoins des habitants et des usagers de l’écoquartier.

Bien évidemment, le commerce n’a pas été oublié. Vous pourrez trouver, dès 2015, une supérette (enseigne Franprix), un bar à salades, une boulangerie, une brasserie, un point tabac et deux autres locaux en cours de commercialisation.

Cet important chantier est aussi une très belle opération de la SEMAG 92. Elle est intervenue pour le compte de la ville en qualité d’aménageur. Le chantier a dû être réalisé dans des délais contraints et dans un environnement où se sont mêlés pas moins de 10 chantiers à la fois.

Je salue la Directrice générale de la SEMAG, Zohra ELBAZ, et son collaborateur : Antonio Ribeiro, qui se sont particulièrement investis. Remercie très sincerement de la qualité de leur engagement à nos cotés.

Pour assurer la réussite de ce nouveau quartier, la ville, comme dans le reste de la ville, n’a pas hésité à investir.

➢ Groupe Scolaire : 12,6 Millions d’euros dont :
o Centre de loisirs : 3,4 millions d’euros
o Gymnase : 3,9 millions d’euros.
➢ Masse salariale écoquartier : 1 124 900 €

Ce n’est pas rien dans une période où le gouvernement pille les caisses des collectivités locales.

Je remercie aussi les services municipaux très impliqués dans ce projet : ceux de la Direction générale de l’urbanisme et du développement économique ainsi que la direction générale des services techniques et la Direction Générale Adjointe des Services du pôle éducatif.

Nous tenons à féliciter l’architecte des équipements publics : Simon RODRIGUEZ de l’agence d’architecture Atelier 234, pour la conception de ce projet et les différentes entreprises qui sont intervenues pour le mener à bien.

La qualité du travail engagé permet de mettre l’accent sur le parti pris architectural et bioclimatique, les percées visuelles, le confort thermique, l’exemplarité en terme de consommation.

Merci pour ce très bel ouvrage, avant de vous donner la parole Monsieur Rodriguez je voudrais souligner que l’aménagement de ce quartier écrit une nouvelle page de l’histoire de Gennevilliers.

Ces immeubles, ce bel équipement sont les nouvelles pages, reste aux femmes et aux hommes d’écrire avec nous les nouvelles aventures humaines qui donneront l’identité commune de ce quartier.

Je vous remercie.

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