Le Conseil général des hauts-de-Seine : trop pauvre pour investir la santé des bébés ?

La majorité du Conseil général ne lésine pas sur les moyens…de communication, pour décrire une situation idyllique de la Protection Maternelle et Infantile dans le département.

Sauf que la réalité est toute autre et que le Conseil général ne cesse de se désengager de l’une de ses principales compétences visant à assurer la prévention, le dépistage, le suivi de tous les enfants de moins de 6 ans et des femmes enceintes.

De l’avis des professionnels et des usagers la dégradation de ce service s’est accrue depuis 2011. Le constat est aujourd’hui le suivant dans ce département : des consultations ferment quand ce ne sont pas les PMI elles-mêmes. Le département ne compte plus que 66 centres de PMI contre 72 pour le période 2009-2013.

Des postes restent vacants. Les délais de rendez-vous s’allongent. Les visites à domiciles n’ont plus lieu. Le bilan de santé des 4 ans est rarement mis en place or il est essentiel pour le dépistage des troubles du développement et des troubles sensoriels. A Gennevilliers-Villeneuve, les consultations médicales ne sont assurées que jusqu’aux 18 mois de l’enfant alors que la loi fait obligation à la PMI d’accueillir ces enfants jusqu’à l’âge de 6 ans.

Le manque chronique de personnels a entrainé une restructuration des PMI, une mutualisation des moyens alors que les besoins des usagers demanderaient plus de personnels qualifiés et le maintien de l’activité de tous les centres de PMI.

Ces difficultés interviennent alors que la médecine de ville et l’hôpital, ne sont pas en mesure de faire face à cette défaillance croissante des services de PMI.

 

Le Conseil général s’appuie sur la pénurie de professionnels pour se désengager de cette mission. Pour faire face aux mêmes difficultés d’autres départements ont pris des décisions comme la revalorisation du taux horaire de vacations des médecins. Les Hauts-de-Seine doivent et peuvent s’orienter vers une politique de recrutement des personnels incitative pour faire face à cette pénurie de professionnels, notamment médecins, puéricultrices, sages-femmes. Les missions de la PMI nécessitent un personnel dont la qualification soit reconnue et présent sur tout le territoire. La PMI doit rester au centre des dispositifs de prévention et de soutien.

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