21/06/2013 question orale au CG92 sur la PMI et le recrutement des personnels

Le dossier de presse : http://www.patrice-leclerc.org/fichiers/dossierdepressePMI17062013.pdf

Relative a la pmi et au recrutement des professionnels y travaillant

Monsieur le Président,

De l’avis de très nombreux professionnels de la santé, de la petite enfance et d’usagers, le Conseil général des Hauts-de-Seine se désengage de plus en plus de la Protection Maternelle et Infantile, au point de nous alarmer.

Ses services assurés par des professionnels qualifiés dans les domaines médical, paramédical, social et psychologique (médecins, puériculteurs, éducatrices de jeunes enfants, sages-femmes, psychologues, etc) sont un maillon indispensable de santé public.

 

Mais, aujourd’hui, des consultations ferment quand ce ne sont pas les centres de PMI eux-mêmes. Des dizaines de postes restent vacants. Les délais de rendez-vous s’allongent. Les visites à domiciles ne sont plus assurées. Au-delà de 2 ans de moins en moins d’enfants sont suivis. Le bilan de santé des 4 ans, essentiel pour le dépistage des troubles du développement et des troubles sensoriels, est rarement mis en place.

De très nombreuses femmes ne sont pas suivies durant leur grossesse. Des obstétriciens alertent sur les risques de catastrophe sanitaire que provoquerait l’abandon de la PMI : naissances prématurées, risques de handicaps mais aussi arrêt de la mission de planning familial.

L’activité pluridisciplinaire qui permet une meilleure prise en charge des usagers de la PMI doit être maintenue. De même qu’il est important que soit préservé un accès au service public de la PMI à toutes les familles du département, quelque soit leur appartenance sociale. La vulnérabilité des jeunes mères après un accouchement concerne toutes les familles. De plus, la durée de séjour réduite en maternité, l’accroissement de la précarité rendent indispensable le service public de la PMI.

Les missions de la PMI nécessitent un personnel dont la qualification soit reconnue et présent sur tout le territoire, et vous ne pouvez pas toujours invoquer la pénurie de personnel pour justifier votre désengagement de cette compétence. Le Conseil général doit en effet s’orienter, en urgence, vers une politique de recrutement des personnels incitative.

De nombreux exemples ont plutôt tendance à confirmer la mauvaise volonté de la part du Conseil général en la matière.

Prenons le cas d’une puéricultrice qui a postulé à l’été 2012 pour un poste dont l’annonce figurait sur le site du Conseil général.

A la même période, cette même puéricultrice a également postulé en Seine-Saint-Denis. Elle y travaille depuis mais regrette de ne pas avoir été embauchée dans le département où elle vit. Surtout elle ne comprend pas pourquoi un an plus tard, le poste n’est toujours pas pourvu.

Pourquoi une puéricultrice qui travaille à Asnières, avec 26 ans d’ancienneté perçoit-elle le même salaire qu’une puéricultrice qui travaille à Bobigny avec 10 ans d’ancienneté de moins ?

Pourquoi le délai de recrutement d’un médecin ou d’une puéricultrice de PMI dans les Hauts-de-Seine est compris entre 6 et 9 mois ?

Pourquoi, le département a-t-il refusé à des médecins récemment partis en retraite, la possibilité de poursuivre leur activité à temps partiels alors qu’ils en avaient fait la demande ?

Pourquoi, le Conseil général des Hauts-de-Seine ne propose t-il pas de bourses à des jeunes médecins qui optent pour l’exercice en centre de PMI dans le cadre d’un engagement contractuel de quelques années, comme cela se fait en Seine-Saint-Denis ?

Pourquoi le département a-t-il cessé de subventionner les formations d’infirmières qui souhaitent devenir puéricultrice (au-delà de l’année de formation légale) ?

Je pourrais citer d’autres exemples de ce titre, émanant de témoignages des professionnels de la petite enfance et de la santé.

Aussi, je vous demande, Monsieur le Président, quelles sont les mesures que vous comptez prendre afin que soient correctement menées à bien les missions de Protection Maternelle et Infantile ?

Il est de votre responsabilité, Monsieur le Président, que les bébés puissent bien naître dans les Hauts-de-Seine.

Souvent, la droite départementale justifie ses baisses de subventions par une volonté de se recentrer sur les principales compétences du département. L’argument pourrait s’entendre si on ne dépensait pas des millions hors compétences (THD, fac de Vinci….)

L’argument ne tient pas ici car il s’agit d’une compétence départementale.

Je vous remercie de votre attention.

 

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