16/12/2011 intervention sur le financement des auxiliaires de vie

SEANCE DU CONSEIL GENERAL DU 16 DECEMBRE 2011 – GROUPE COMMUNISTE  ET CITOYEN
Question orale de Madame Marie-Claude Garel  relative au financement des auxiliaires de vie

Monsieur le Président,

Lors de précédentes séances, alors que nous faisions le point sur le fonds départemental de compensation du handicap dont les sommes allouées annuellement ne cessent de baisser au prétexte que ce fonds est très peu sollicité, j’avais avancé des propositions pour mieux répondre au besoin des personnes handicapées, en particulier pour une réflexion sur un complément de financement des aides à la personne.
En effet, la somme actuellement prise en compte par la PCH est de 17,59 euros de l’heure alors que, dans le cadre associatif pour avoir des auxiliaires de vie qualifiées, 365 jour/an, il faut compter environ 27 euros de l’heure.
Comme je vous l’avais déjà dit, il faut rapprocher cette somme du montant de l’AAH (743 euros et quelques centimes depuis le 1er septembre, bien en dessous du seuil de pauvreté d’ailleurs !)
Une première réponse proposée (en 2008) avait été la mise en place d’un conventionnement avec les principales associations concernées. A ce jour, il semblerait que ce travail n’ait que peu, voire pas du tout avancé.
La seconde réponse de Monsieur Courtès, en juillet, était qu’il faudrait en effet y réfléchir avec vous, Monsieur le Président.
Je propose que nous y réfléchissions ensemble.
Quelles raisons pourraient motiver votre refus de ne pas utiliser le fonds départemental de compensation du handicap qui n’est jamais entièrement utilisé pour faire vivre une véritable politique volontariste, en faveur de la vie au quotidien des personnes handicapées ?
En maintenant chaque année les sommes initialement allouées à ce fonds, nous pourrions à travers des subventions fléchées à des associations en charge de missions d’accompagnement au quotidien de personnes handicapées, permettre à celles-ci de poursuivre leur travail de proximité.
Bien entendu, ce fonds n’ayant pas vocation à devenir le tonneau des danaïdes, le travail de conventionnement initialement prévu pourrait être réellement activé, ce qui serait une garantie de la qualité des soins à travers des critères d’évaluation définis en commun.
L’agrément qualité qui existe serait un bon critère pour bénéficier de ces financements.
Ainsi, non seulement nous favoriserions le quotidien des personnes handicapées pour leur toilette, l’habillage, la prise des repas, le coucher mais aussi pour les courses et les démarches administratives qui ne manquent pas.
Nous pourrions ainsi développer une réelle reconnaissance de ces métiers et nous permettrions aux structures concernées de poursuivre cette activité qui, à force d’être déficitaire ne pourra perdurer, sous peine de laisser la personne handicapée seule avec son handicap.
Cela sera le cas d’une structure à Nanterre qui, faute de  financement du conseil général, ne pourra bientôt plus répondre aux 42 usagers qui depuis 1981 font appel à ce service,  représentant 29 500 heures de travail sur l’année et 18 emplois à temps plein.

D’autre part, pour siéger à la COMEX de la MDPH, je sais qu’il existe encore des problèmes pour répondre dans les délais aux demandes.
S’il n’y avait pas des associations travaillant en partenariat et bénévolement avec la MDPH (qui souhaitent d’ailleurs être mieux associés à l’évaluation des besoins) l’attente serait encore plus longue.
Monsieur le Président, vous annoncez par voie de presse qu’en 2012 des moyens supplémentaires seront accordés à la MDPH, de l’ordre de 10 ou 15 M€.
Bonne nouvelle !
Mais est-ce seulement pour répondre à l’augmentation des bénéficiaires de l’AAH ou est-ce pour donner réellement les moyens humains et matériels dont les personnes handicapées ont besoin ?
Merci de vos réponses.

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