Gennevilliers : Non à la suppression de deux tournées de facteurs !

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Gennevilliers

En février 2010, au conseil municipal, nous votions un vœu contre la transformation de l’établissement public La Poste en société anonyme.

En effet, environ 4 millions de personnes franchissent quotidiennement le seuil de la Poste, premier service de proximité, dont le rôle est crucial pour la collectivité et plus particulièrement en période de crise. C’est pourtant à ce moment là, en 2010, que le Président de la République, le Gouvernement et la direction de la Poste, avaient choisi de transformer la Poste en société anonyme et c’est aujourd’hui, un an après, que nous commençons à en voir les effets à Gennevilliers.

Cette transformation du statut de la Poste a de graves conséquences, notamment pour son personnel par des suppressions massives d’emplois et une pression des salaires, des déqualifications et une dégradation des conditions de travail, en un mot le développement de la précarité.

Aujourd’hui, toutes les activités de la Poste mises en place s’accompagnent de suppressions d’emplois massives et d’augmentations de la charge de travail, la fermeture de bureaux jugés non rentables et une distribution de courrier modulée en fonction de l’intérêt financier des zones couvertes.

C’est ainsi que nous avons appris, il y a quelques jours, que deux tournées de facteurs seraient supprimées à Gennevilliers, dont une dans le Luth alors que dans le même temps l’élaboration du CUCS expérimental vise à un meilleur service public dans ce quartier.

Ce sont encore une fois les usagers qui vont subir les effets néfastes de cette décision. Des tournées de facteurs en moins, c’est une surcharge de travail pour tous, donc un service public de moins bonne qualité pour la population.

C’est aussi moins de lien social entre la population et le service de la Poste, le passage régulier du facteur dans un quartier permet aux populations les plus fragiles (personnes âgées, chômeurs, femmes seules, etc.) de garder un lien à l’extérieur, sans compter le nombre de menus services que ceux-ci rendaient, l’aide administrative par exemple, plus efficace socialement que la distribution de publications publicitaires et autres au détriment du courrier.

Les élus de Gennevilliers se sont opposés plusieurs fois publiquement à cette privatisation par crainte de la détérioration du service rendu à la population.

Force est de constater que nos inquiétudes se révèlent être aujourd’hui justifiées. Le contexte de crise appelle à resserrer les liens entre les gens, à plus de solidarité. A l’opposé le Gouvernement répond par des politiques d’austérité qui aboutissent peu à peu à la désertification des quartiers populaires par les services publics.

Nous refusons cet état de fait et c’est pourquoi :

Le Conseil Municipal de Gennevilliers demande avec force à la direction de La Poste de revenir sur cette décision et de rétablir les deux tournées de facteurs nécessaires au bien vivre des Gennevillois.

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