Tramway à Jérusalem: Veolia se retire

AFP
29/11/2010 Le groupe français Veolia s’est retiré du projet controversé de tramway à Jérusalem, en affirmant que cette décision obéissait à des considérations financières et non pas politiques, a annoncé lundi un porte-parole du groupe à Jérusalem.

Veolia Israël, filiale locale de l’opérateur français de transports publics, a accepté le mois dernier de céder les 5% des parts qu’elle détenait dans le consortium chargé du Jerusalem Light Railway (JLR) à la société israélienne de transports routiers Egged, a déclaré à l’AFP le porte-parole, Yoni Yitzhak.

Le porte-parole a réfuté les allégations d’une compagnie israélienne de transports publics concurrente, Dan, selon laquelle Veolia aurait vendu sa participation à la suite de pressions politiques liées au fait que la ligne de tramway doit s’étendre à Jérusalem-Est, partie arabe dont l’annexion par Israël n’est pas reconnue par la communauté internationale, et relier des quartiers israéliens de colonisation au centre-ville. « Comme toute entreprise, le groupe Veolia Israël détermine ses activités suivant des considérations financières et économiques. C’est en fonction de ces considérations que la décision (pour le trawmway) a été prise », a assuré le porte-parole.

La société Dan a pour sa part porté plainte contre Veolia en l’accusant d’avoir rompu un accord qui prévoyait que le groupe français lui céderait ses parts dans le projet de tramway. Selon Dan, Veolia aurait décidé de se retirer à la suite de menaces de boycottage lancées contre le groupe par des associations pro-palestiniennes à l’étranger. « C’est ce que Veolia nous a dit », a affirmé à l’AFP le porte-parole de Dan, Eitan Fixman.

L’appel d’offres international pour le tramway avait été remporté en 2004 par la City Pass, un consortium réunissant côté israélien Assurances Harel et Polar Investments pour le financement et Ashtrom (génie civil), ainsi que le groupe français Alstom et Veolia, qui avait obtenu une concession de 30 ans.

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