RSA : une fois de plus le Conseil général des Hauts de Seine ne répond pas à l’urgence sociale

Communiqué de presse de Nadine Garcia, Conseillère générale des Hauts-de-Seine, Groupe communiste et citoyen

RSA : une fois de plus le Conseil général des Hauts de Seine ne répond pas à l’urgence sociale

Depuis le début de l’année, 2000 chômeurs de plus par jour, notre pays, ses habitants, subissent de plein fouet la crise. Ce sont les politiques libérales menées par la droite au pouvoir qui sont responsables de ce désastre. A grand renfort de publicité, le gouvernement semble s’intéresser au sort des travailleurs pauvres et des personnes en situation de précarité en présentant le RSA comme étant LA solution face à la crise.

Ce dispositif encourage l’emploi sous-payé et les pratiques d’embauche à temps partiel. Il accélère la déréglementation du travail, la précarité et la formation du salaire par de l’argent public pour mieux exonérer les employeurs de leur participation à la croissance économique du pays.

Le rapport final sur l’évaluation des expérimentations RSA constate que l’on passe d’un % de retour à l’emploi de 3,1% pour le RMI à 3,38% pour le RSA. On est bien loin des 30% cités par le rapport intermédiaire de septembre 2008. Le comité d’évaluation note également : le RSA rend « effectivement plus attractif les emplois à temps très partiel ».

M. Devedjian communique (communiqué, conférence de presse) mais l’assemblée départementale ne sera informée et consultée que le 19 juin sur la mise en œuvre du RSA dans les Hauts de Seine. C’est un vrai déni de démocratie.

Le budget pour le plan départemental d’insertion est reconduit à l’identique : 24 millions d’€ alors que le nombre d’allocataires va passer de 21000 à près de 70000.

Une fois de plus, le Conseil général des Hauts-de-Seine s’apprête à ne pas répondre à l’urgence sociale.

Comment les travailleurs sociaux des espaces insertions, des CVS, vont-ils pouvoir accueillir les milliers de nouveaux allocataires ? Avec quels moyens supplémentaires ?

Une note du Conseil général précise que les centres communaux d’action sociale pourront être mis à contribution pour l’instruction des dossiers mais …à titre gratuit, sans compensation financière. Il s’agit d’un nouveau transfert de charge pour les communes dont les finances sont déjà mises à mal.

La proximité des lieux pour faire les démarches est déterminante et les communes veulent être en capacité de répondre à l’attente de leurs habitants.

Nous demandons que le Conseil général  apporte une aide aux communes pour l’embauche de personnels permettant d’assurer le surcroît de travail généré par la mise en place du dispositif ainsi que pour les matériels nécessaires mis à disposition du public (poste informatique, imprimante, etc…).

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