27/03/2009 Politique économique et de l’innovation

Séance publique du 27 Mars 2009

Rapport 09.105

Intervention de Patrice LECLERC sur la Politique économique et de l’innovation

Monsieur le Président, Chers collègues,

Ce système économique capitaliste, cette financiarisation de l’économie tant célébrée il y a peu montre toutes ses contradictions actuellement…

C’est la recherche de profits maximum, la spéculation boursière, le chacun pour soi qui nous a mené dans cette situation. C’est pourtant toujours avec cette même logique que vous concevez votre intervention publique. C’est dans ce cadre que vous inscrivez le développement de notre département.

Ce rapport ne présente, en terme de logique, rien de neuf, sauf une chose que nous avons salué : la priorité au PME.

Dans le contexte de crise du capitalisme, il n’est pas possible de démontrer que les politiques de votre majorité menée ces dernières années dans notre département nous ont aider à mieux résister.

Les chiffres du chômage ne cessent de s’affoler : + 80.000 chômeurs en France en février après les 90.000 de Janvier. Dans les Hauts-de-Seine sur un an le nombre de chômeurs a augmenté de 7,7 % contre 6,5 % en Ile-de- France (Chiffres de la Dares, comparaison janvier 2008 – janvier 2009). Notre département, à catégories sociales équivalentes, ne s’en sort pas mieux que les autres.

Votre politique n’est pas meilleure qu’ailleurs. Il n’y a que vous pour le croire, les faits ne suivent pas.

La désindustrialisation de notre département s’accélère sans que notre majorité ne tente quoique ce soit pour s’y opposer. Usines et logements sociaux s’en vont au profit des logements de standing. J’ai appris hier qu’il était question de fermer Renault à Rueil pour délocaliser l’entreprise à Guyencourt.

Face à cette crise que fait notre Conseil Général, accompagne la politique gouvernementale.

Il soutient les pôles de compétitivité… + 6,65 M d’€ !! qui s’inscrivent justement dans le cadre du développement de la concurrence entre les territoires alors que c’est de coopérations dont ils ont besoin.

En spécialisant excessivement un territoire nous l’exposons à un retournement de conjoncture économique comme l’indique un rapport du Centre pour la recherche économique et ses applications (CEPREMAP) publié en 2008. Le groupe communiste et citoyen ne votera donc pas la délibération concernant les pôles de compétitivité.

Vous souhaitez donner la priorité au numérique.

Sur le Très Haut Débit nous continuons à nous opposer à votre décision d’utiliser l’argent public des contribuables pour financer ce que les entreprises peuvent financer.

Votre argument sur la fibre pour assurer la compétitivité de notre territoire ne tient pas. Il est fallacieux. D’ailleurs vous ne pourrez pas citer une seule entreprise qui soit partie des Hauts-de-Seine ou qui ait refusé de s’installer parce qu’elle n’aurait pas eu d’accès au THD ?

Il n’y en a pas, car les Hauts-de-Seine ce n’est pas la Creuse, et une entreprise qui ferait cette demande obtiendrait satisfaction. Je profite pour signaler à notre assemblée que je n’ai aucune réponse écrite aux courriers que je vous envoie pour obtenir des renseignements sur le THD. La transparence de gestion n’est pas l’apanage de ce dossier. Vos conseillers sur ce dossier, ne sont pas de bons conseillers.

Avec le Prêt participatif au développement, vous voulez compensez les taux trop élevés du crédit pour les PME et TPE. D’un coté au gouvernement vous votez avec Maastricht l’indépendance de la Banque européenne, vous avez privatisez les banques et une fois avoir retiré à la puissance publique tout moyen de contrôle et de maitrise du système bancaire vous compensez les taux trop élevés du crédit par les fonds publics prélevés par l’impôt.

On pourrait croire qu’il n’y a aucune cohérence, si l’on ne voyait pas un encouragement à la financiarisation de la société.

Oui les crédits pour investir sont trop élevés pour les TPE et PME, il faut que la puissance publique reprenne le contrôle des banques en créant un pôle public bancaire.

Oui en attendant nous pouvons aider à bonifier ces crédits mais alors il faut des conditions qui engagent les entreprises : maintien ou augmentation des emplois en plus du maintien de l’entreprise dans le département.

L’argent public doit servir les intérêts collectifs et non particulier… Nous réclamons depuis longtemps que cela soit une clause obligatoire dans toutes les conventions signées par le Conseil général. Cela a été parfois fait et nous avons salué cette avancée. Je ne l’ai pas vu dans ces délibérations.

Je fais remarquer qu’une fois encore les RMIstes sont beaucoup plus contrôlés que les entreprises qui touchent de l’argent public. L’expression certainement d’un choix politique !

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