Les Alternatifs proposent la constitution d’une

Les Alternatifs proposent la constitution d’une fédération de forces politiques et de militant-e-s de la gauche alternative

1/ Le moment politique

Depuis plusieurs mois, des appels se sont multipliés et différentes organisations et courants (Les Alternatifs, l’Association des Communistes Unitaires, les collectifs pour une alternative au libéralisme…) ont exprimé l’aspiration à la constitution d’une convergence politique pour la transformation sociale et écologique. Cette aspiration s’est aussi traduite au sein de courants de l’écologie radicale.

Cette démarche ne se confond pas avec l’appel Politis qui vise, à organiser l’alternative à gauche en créant un cadre de rencontre entre militants politiques, associatifs, syndicaux, citoyens désireux de s’approprier les enjeux de cette alternative, de dépasser les divisions au sein du camp antilibéral/anticapitaliste.

La fédération que nous proposons ouvre une perspective certes partielle mais indispensable pour concrétiser la convergence de militant-e-s et forces disponibles pour un pas en avant politique et organisationnel.

L’initiative des signataires de l’appel de Politis et la constitution de la fédération peuvent se renforcer mutuellement. Pour les composantes de la Fédération,, le cadre de l’appel apporte un ferment pérenne d’ouverture et de pluralisme. Les initiatives de la fédération encouragent les antilibéraux et unitaires des Verts, du PS, de la LCR et du PC qui participent à l’Appel à ne pas se résigner aux politiques de fermeture de leurs partis.

2/ un pas en avant politique et organisationnel

Ce pas en avant est nécessaire pour mettre en commun des forces, des projets qui puissent s’exprimer et peser dans les champs social et politique, une force de résistance, et d’élaboration d’un projet d’alternative sociale et écologique.

Une « fédération » de militant-e-s et de forces,

– qui partagent les mêmes valeurs fondamentales de l’émancipation, pour élaborer des points de vue communs sans ignorer leurs différences et divergences,

– qui se rapprochent, sans se perdre, dans l’objectif de se dépasser quand les conditions en seront remplies.

– qui mettent en commun des moyens pour travailler et agir ensemble, sans les entraves d’un accord étroit, rigide dans tous les do:maines.

3/ des formes de coopération et de construction nouvelles

Les Alternatifs proposent que se coordonnent des courants et organisations politiques qui apporteront leurs acquis, leurs identités diverses, se rapprocheront sans, à ce stade, se dissoudre dans le cadre commun. Ils donneront ainsi à voir la diversité des forces en mouvement et en convergence, sans étouffer ni confisquer les engagements individuels et sectoriels parties prenantes du processus. Ce processus se veut dès le départ largement ouvert aux militant-e-s associatifs, syndicaux, écologistes, féministes, altermondialistes, antiracistes…

Les Alternatifs proposent que le processus s’engage dans les semaines qui viennent par l’organisation de débats et d’actions communs dans le plus grand nombre de villes, départements, régions, que ces débats soient autant que faire se peut co-organisés par les composantes politiques ou que pour le moins elles y soient représentées. Ces débats devront être également l’affaire des militant-e-s des combats sociaux, écologiques, antiracistes, féministes, altermondialistes qui se retrouveront dans la démarche. Ces débats pourront prendre la forme de réunions de travail sur les thèmes choisis en commun.

Une première assemblée pourra être organisée au premier trimestre de l’année 2009 pour poser les bases de la fédération.

Les Alternatifs proposent qu’une adhésion d’un faible montant minimum (5, 10 euros ?) concrétise la participation à la fédération .Les financements ainsi recueillis contribuant au fonctionnement de la fédération.

Les campagnes et initiatives décidées en commun auront vocation à être financés par la contribution des composantes et des collectifs constitués dans les villes, entreprises, établissements d’enseignement, coordonnés au niveau départemental et si possible régional.

Une assemblée semestrielle large, représentative de la réalité des adhésions à la fédération et de la diversité des composantes politiques et des origines militantes permettra la définition des priorités politiques de la fédération comme des champs de mobilisation prioritaires pour une intervention commune et la mise en commun le travail des groupes thématiques.

Une instance de coordination élue par l’assemblée devra assurer le suivi des activités. Elle comprendra des représentant-e-s des régions et des composantes politiques. Cette instance a vocation à mettre en oeuvre les décisions politiques de l’assemblée semestrielle et d’assurer un suivi efficace des initiatives politiques et campagnes décidées en commun. Dans chacune des instances et dans chaque lieu de débat, sera assurée au mieux la place des militants non membres d’une des composantes organisées de la fédération.

Les Alternatifs proposent que les composantes politiques et militant-e-s de la fédération s’expriment
régulièrement dans Rouge et Vert, et relaieront les initiatives et positions de la fédération dans leur presse et leurs divers outils d’information internet.

Ils proposent l’organisation d’une université d’automne commune, afin d’approfondir un projet de la fédération.

Les Alternatifs ouvriront leur université d’été aux composantes de la fédération.

Une assemblée réunie fin 2009 ou début 2010 débattra des suites du processus : confirmation, approfondissement, élargissement, évolution de tout ou partie des composantes vers une organisation commune et nouvelle.

Cette dernière hypothèse implique que soient définis d’un commun accord, le projet, la stratégie, les champs d’intervention, les modes d’organisation, les moyens de fonctionnement d’un parti mouvement commun.

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