Compte rendu création 2e groupe AMAP Gennevilliers

pears.jpgConsomm’acteurs Rencontre Amap Sud – mercredi 31 janvier.
Producteur : Ludovic Sanglier

Une trentaine de personnes ont assisté à l’assemblée générale constitutive de l’amap sud à Gennevilliers en présence de Ludovic Sanglier agriculteur picard.
En introduction de la soirée, Grégory présente l’association dans son ensemble
« Des habitants, salariés de Gennevilliers convaincus que nous pouvons consommer autrement.

Actuellement, à un bout de la chaîne, on trouve des producteurs qui vivent de moins en moins bien de leur travail. Les centrales d’achats de la grande distribution font pression pour racheter la production à bas prix. A l’autre bout de la chaîne, des consommateurs qui paient le prix fort des produits dont la qualité n’est plus garantie. Au milieu des salariés dont les conditions de travail ne cessent de se dégrader, soumis eux aussi au diktat de la grande distribution.
Nous sommes convaincus qu’il est possible de revenir à une production et une vente de proximité (producteurs et petits commerces) respectueuse de l’environnement, des femmes et des hommes qui en dépendent (salariés, consommateurs…).
Nous travaillons sur trois axes :
 -Développement d’une amap.
-Aide au développement du commerce équitable en coopération avec les coopératives Andines et Artisans du Monde et des petits commerçants de Gennevilliers
-Vente directe dans les cités en coopération avec les agriculteurs du Modef, de la Confédération paysanne ».

Angélique fait une rapide présentation des amaps.

Amap : Qu’est ce que c’est

Une AMAP est une Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne ayant pour objectif de préserver l’existence et la continuité des fermes de proximité dans une logique d’agriculture durable, c’est-à-dire une agriculture paysanne, socialement équitable et écologiquement saine, de permettre à des consommateurs d’acheter à un prix juste des produits d’alimentation de qualité de leur choix, en étant informés de leur origine et de la façon dont ils ont été produits, et de participer activement à la sauvegarde et au développement de l’activité agricole locale dans le respect d’un développement durable.
Elle réunit un groupe de consommateurs et un agriculteur de proximité autour d’un contrat dans lequel chaque consommateur achète en début de saison une part de la production qui lui est livrée périodiquement à un coût constant. Le producteur s’engage à fournir des produits de qualité dans le respect de la charte des AMAP.

Engagements généraux

Vente directe entre une ferme (maraîchage, élevage, etc.) et un groupe de consommateurs
Pas d’intermédiaire, l’argent ne transite pas par la structure associative
Proximité : La ferme doit être suffisamment proche pour pouvoir facilement y passer une journée
Convivialité : Des moyens sont mis en œuvre pour faciliter les discussions entre adhérents, et avec l’agriculteur partenaire (bulletins de liaison, visites de ferme et ateliers pédagogiques, ateliers cuisine, etc.)

Engagement de la ferme partenaire

Qualité et diversité des produits
Produits provenant de la ferme, frais, de saison, issus d’une agriculture écologique (ou en devenir), et si possible de variétés anciennes
Pédagogie
Etre présent aux partages de productions, faire visiter la ferme au moins 1 fois par saison d’engagement, organiser avec les adhérents des ateliers pédagogiques, informer régulièrement sur l’avancée des cultures, donner des recettes de cuisine, etc.
Transparence technique et économique
Expliquer aux adhérents ses méthodes de travail et la manière dont le prix de la part de production a été fixé.

Engagement des adhérents

Pré-financement de la production
Tous les chèques sont remis au référent trésorerie du groupe avant réception des produits. La durée de l’engagement est fonction du cycle de production concerné, soit 6 mois. Dans l’idéal, le versement des chèques correspond aux sorties de trésorerie de l’agriculteur. Aucun remboursement ou report (notamment pendant les vacances) n
‘est effectué afin de garantir l’écoulement de la production (aux adhérents de s’arranger entre eux).
Solidarité dans les aléas naturels
Le planning de production et le prix sont établis conjointement par l’agriculteur et le groupe. Ensuite, c’est
l’agriculteur qui fixera le contenu des parts de production en fonction de l’avancée des cultures (en bonus ou malus). En cas de situation exceptionnelle (catastrophe climatique, etc.), une réunion entre les adhérents, l’agriculteur, et des représentants du réseau sera organisée.
Implication dans la gestion du groupe
Chaque adhérent assure, à tour de rôle, l’organisation du partage de production (au moins une fois pendant la durée du contrat). Pour le bon fonctionnement du partenariat, d’autres rôles permanents sont à répartir parmi les adhérents. Au moins une fois par an, une réunion de bilan est effectuée pour définir les améliorations à apporter

Ludovic Sanglier se présente ensuite.
Exploitation existante depuis 3 ans
Elle est située au sein du pays de Bray, à 8 km de la Normandie.
L’exploitation est cultivée en conformité suivant le cahier des charges Agriculture biologique. Obtention du label bio depuis juillet 2004.
Superficie 16 hectares, qui se décompose en plusieurs parcelles, dans un rayon maximum de 1km autour de l’exploitation.
L’utilisation des parcelles : 13 hectares pour la culture des céréales, 2 hectares pour la culture de la pomme de terre, 1,20 hectares pour le maraîchage.
La parcelle qui nous concerne est située derrière les maisons. Installation sur cette parcelle de 3 serres de 50 m de long sur 9 mètres de larges (coût 30 000 euros).
2 réserves d’eau de 100 et 300 mètres cubes assureront l’arrosage.
Restant de la parcelle en maraîchage (possibilité de reprendre 3,20 hectares derrière cette parcelle appartenant à la famille).
Ludovic donne quelques exemples de composition de paniers.
Il précise qu’il peut également fournir quelques conserves de légumes bios : ratatouilles, coulis de tomates.
Il va s’efforcer de planter des poireaux de Gennevilliers. Il propose également de fournir en plus du panier de légumes, du pain, des œufs, du cidre, du fromage, en coopération avec d’autres amis agriculteurs mais nous souhaitons dans un premier bien installer cette amap avant de nous lancer dans la diversification. Il ne s’agirait pas non plus de créer à Gennevilliers une centrale d’achat parallèle alors le projet de notre association vise également à travailler à favoriser le petit commerce de proximité dans la ville.

Lieu et jour de distribution : Mercredi dans le quartier des Agnettes, soit à la maison des sportifs, soit au club agir, rue du 8 mai.
Concernant les horaires. Nous proposons 17h30 à 19h30. Ludovic qui doit également livrer l’amap de Colombes ne pourra jamais rester jusqu’à 19h30. Il sera là jusqu’à 19 heures puis il s’arrange pour que les produits restant soient présentés dans des cartons que les responsables de distribution pourront aisément porter à la poubelle après avoir débarrassé et nettoyer la salle.
Dans la salle des questions sont posées sur les périodes de vacances (chacun se trouve un remplaçant en cas d’absence), sur le contenu/poids du panier.

A l’issue de la rencontre 12 premiers contrats ont été signés (5 à 12 euros et 7 à 12 euros). D’autres sont à venir. Ludovic dit qu’il peut prendre entre 30 et 40 personnes (selon la taille des paniers).Il compte également prendre 30/35 paniers à Colombes. Il a été récemment contacté par un groupe de consommateurs sur Paris mais il ne souhaite pas multiplier les amaps.

Nous souhaitons faire coïncider le démarrage de la saison trois avec Loïc avec le démarrage de la saison 1 avec Ludovic soit du 2 et 3 mai au 24 et 25 octobre.

Un prochain CA est prévu avant le 17 février.
Prochaine rencontre avec l’amap sud début mars.

Au cours de cette soirée était présente une responsable d’Artisans du Monde à Asnières qui propose, par ailleurs, dans le cadre de nos ventes ponctuelles de produits du commerce équitable de l’hémisphère sud, de mettre à disposition des bénévoles d’Artisans du monde pour tenir ses ventes ponctuelles.
Proposition à débattre lors d’un prochain CA.

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Illustration d’un partage de récolte
Tous les samedis matins, Benoît Feyler, "fermier de famille" bio de l’AMAP de Paris 19è, fait le trajet de Dormelles (77) jusqu’au bar équitable de Pierrick, lieu choisi par l’AMAP pour
effectuer son partage de récolte.
Il y arrive à 10h45, 15mn avant le début de la distribution, et est accueilli par les 2 adhérents chargés cette semaine de l’aider (à tour de rôles, chaque adhérent de l’AMAP le fait au moins une fois tous les 6 mois) à :
● décharger le véhicule, et disposer les cagettes sur les tables de la salle (créer un sens de circulation pour la confection du panier, du légume le moins fragile au plus fragile : ne pas mettre les fraises avant les pommes de terre, afin que ces premières ne se retrouvent pas écraser dans le panier) ;
● indiquer sur un tableau la composition du panier de la semaine, suivant les indications données par Benoît ;
● accueillir au fur et à mesure des 2h de distribution l’ensemble des adhérents, leur faire cocher la feuille de présence, leur demander de s’inscrire pour tenir une permanence, leur remettre le bulletin de liaison
de la semaine (dans lequel on trouve des nouvelles de la ferme, des recettes de cuisine, un agenda des activités de l’AMAP et du réseau, etc.) ;
● Durant la durée de la distribution, l’agriculteur est là pour répondre aux questions des adhérents. Les adhérents peuvent échanger entre eux les légumes qu’ils n’apprécient pas, discuter avec l’agriculteur de
la prochaine sortie à la ferme, etc. Un cahier de liaison recueille la composition du panier semaine après semaine, ainsi que les remarques des adhérents (permet d’établir l’ordre du jour des réunions).
● A la fin, les "responsables distribution" de la semaine ramènent les cagettes vides au véhicule, rangent et nettoient la salle. S’il reste des légumes (absents, surplus, etc.), ceux-ci peuvent être partagés entre
les présents ou remis à un organisme caritatif.

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