24/03/06 action sociale de proximité 2006

Rapport 06.156
programme d’action sociale de proximité 2006
Intervention de Michèle Fritsch
Monsieur le Président, Cher(e)s Collègues,
Le budget du département est essentiellement un budget social. Heureusement car il s’agit de la première compétence départementale. L’inverse serait étonnant. Toutefois, le département n’est pas aussi exemplaire que vous le dites.
La soi disant loi de décentralisation de 2004, qui n’est en fait rien d’autre qu’un transfert de charge conséquent de l’Etat vers les collectivités régionales et départementales, concerne pour beaucoup l’action sociale avec le transfert  de gestion de nombreux dispositifs de l’Etat vers les départements sans véritable visibilité sur les conditions financières de ces transferts et  qui pèsent sur leurs budgets. Notre département est, comme les autres, confronté à ce désengagement inadmissible de l’Etat .


 Face à cela, notre département, pourtant le plus riche de France, a fait le choix, que n’ont pas fait d’autres départements pourtant moins bien lotis financièrement, de réduire des actions dans le domaine social.
Je prendrai quelques exemples :
-le programme d’action sociale de proximité est amputé de 600 000 euros, ce qui est important quand on sait qu’il s’agit des aides financières pour les plus démunis concernant notamment l’aide au transport, l’hébergement, l’aide financière de première nécessité, l’allocation de fin d’année des allocataires du RMI, l’aide alimentaire, les actions d’insertion par l’économique.
Alors que la pauvreté et la précarité gagnent chaque jour du terrain dans notre pays comme dans notre département, comment peut-on envisager de réduire ces aides d’urgence et de premières nécessité et plus particulièrement l’aide à l’hébergement dont le budget selon les travailleurs sociaux a été insuffisant en 2005 ?

Il en est de même pour l’accès aux soins des plus démunis. Vous vous êtes précipité, Monsieur le président, pour abandonner les actions que menait le département dans le cadre du dépistage du VIH, de la lutte contre le cancer, de l’accès aux soins des personnes en situation précaire sans attendre qu’une alternative soit mise en place pour une reprise dans des conditions correctes de ces actions par l’Etat.. Vous avez fermé les structures d’accueil prévention santé existant sur le département sans vous soucier si l’Etat était en capacité de reprendre ces actions. Ce qui n’est pas le cas et vous vous donnez bonne conscience en proposant de soutenir financièrement des associations intervenant dans ces domaines faisant par la même occasion des économies budgétaires substantielles.

De la même façon dans d’autres domaines vous amorcez un désengagement du département dans des actions essentielles pour les habitants de notre département sans vous assurer de la pérennité de ces actions.
C’est le cas pour le centre 15  pour lequel vous diminuez la subvention tout en indiquant que cette mission relevait de la compétence de l’Etat.
De même pour le système de téléalarme  Biotel que vous envisagez purement et simplement
d’abandonner, renvoyant la responsabilité aux communes d’assurer cette prestation.

Quant à certaines associations elles voient leurs subventions diminuer comme l’Institut des Hauts de Seine dont les actions sont pourtant appréciées, qui voit sa subvention réduite de 5% et la suppression d’interventions directes du Conseil général. Ceci a d’ailleurs suscité quelque incompréhension y compris dans les rang de votre majorité.

Enfin, il en est de même pour l ‘association ADK 92 qui voit sa subvention diminuer sur le dépistage du cancer du sein.

J’ai bien entendu Monsieur le Président ce matin qui a déclaré que dans ce budget ont été réduites les dépenses qui ne font pas partie des priorités. Aussi, force est de constater que la solidarité en direction des plus fragilisés de la population de ce département n’est pas prioritaire dans vos préoccupations.

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