25/03/05 sur les sports

Rapports 05.43 – 05.44

Intervention de Marie-Claude GAREL

Monsieur le Président, cher(e)s collègues,

Ces deux rapports présentent des activités de qualité dont le professionnalisme des intervenants est, en général, très apprécié.

 

Je ne m’étendrai pas sur les activités "parc en sport" qui s’inscrivent en plus de ce qui était proposé au moment de leur mise en place, en attirant l’attention sur les problèmes et les coûts de déplacements à charge des communes.

 

Je serai plus critique en ce qui concerne le dispositif « kids club 92 », l’ensemble des activités proposées vient en remplacement d’une subvention qui, par enfant n’était pas énorme puisqu’elle était de 0,19 euro par jour pour les centres de loisirs et de 0,23 euros par jour aussi pour les centres de vacances, mais qui, rapportée au nombre important et d’enfants concernés et de jours, représentait des sommes non négligeables. Pour une ville comme Nanterre plus de 50 000 euros.

Alors qu’en est-il du remplacement ?

Quand on affirme dans le rapport qu’on propose aux enfants des activités imaginées pour eux à partir d’un projet pédagogique mis en place par un encadrement spécialisé, qu’en est-il du travail avec les équipes d’animation des centres, qui ont en charge le projet éducatif du centre de loisirs et qui doivent veiller à la cohérence et à la continuité des pratiques proposées aux enfants.

De plus, il faut dire que la mise en place du dispositif a été plutôt douloureuse. Pour Nanterre, à quinze jours des vacances de Toussaint, les réponses n’étaient toujours pas données.

A ce jour, pour le premier semestre 2005, 735 places sur 28 créneaux horaires pour environ 2000 enfants inscrits régulièrement en centre de loisirs. La majorité des activités se fait sur une seule séance, parfois deux, ce qui fait environ 500 à 600 enfants concernés par ce dispositif. Ce dispositif est coûteux en déplacement, en organisation.

Autre point à noter, ce dispositif ne fonctionne pas pendant l’été…

Plus généralement, je regrette que les activités soient proposées sur la base d’un catalogue ne tenant guère compte des besoins exprimés par les équipes.

Comble de la pédagogie, on adapte le projet aux activités proposées au lieu de choisir l’activité en fonction du projet.

Certaines activités proposées manquant même d’un intérêt total pour la tranche d’âge enfance comme le fitness par exemple.

Nous sommes loin de la logique de projet.

Pour certains centres plus axés sur de la garde d’enfants que sur du projet à contenus éducatifs, il est peut-être intéressant d’avoir des propositions toutes faites dans une logique de consommation d’activités mais, dès que l’on travaille à l’élaboration de projets éducatifs de qualité, comme les services de l’Etat de la Jeunesse et des Sports le préconisent et l’exigent en cas d’inspection, tout comme dans la cohérence des enjeux éducatifs de sa ville, il serait préférable de retrouver une participation financière qui permettrait de soutenir les actions mises en place dans le cadre des enjeux fondamentaux retenus (sorties culturelles, départ en mini séjour de proximité, activités scientifiques s’intégrant au projet nouvelles technologies, travail sur la citoyenneté par la mise en œuvre de projets par les enfants pour eux, etc…) mais aussi intégration des enfants handicapés ou en difficulté comportementale.

Je ne parle pas des propos utopiques concernant les centres de vacances communaux pour lesquels il est question de mallettes pédagogiques qui n’existent pas et de prestations d’accompagnement adaptées aux projets éducatifs des équipes de ces centres. Ces prestations doivent être hautement confidentielles ou réservées car je ne connais pas de services enfance concernés au courant…Les subventions centres de vacances n’existent plus que dans le power point de présentation du budget de Monsieur Caron.

Quant aux questions posées par Catherine Margaté, lors de son intervention du 27 juin 2003, je crains que nous n’ayons un certain nombre de réponses et elles sont inquiétantes

– Les prestations aux communes pour leurs centres de loisirs et de vacances garderont-elles la même enveloppe budgétaire ? Globalement, peut-être car les activités choisies dans le cadre des marchés coûtent très cher mais pour ce qui est des retombées effectives sur les enfants de nos communes, nous sommes très en de ça de ce qui était, alors que, déjà les taux en vigueur précédemment, n’avaient pas évolués depuis des années et étaient insuffisants

Nous sommes sur une base de 16 euros par enfant pour à peine 21% d’enfants concernés sur les 30 000 recensés. Rapide calcul de ma part, pour revenir à Nanterre que je connais bien : 16 euros multipliés par les 735 enfants concernés, j’obtiens 11 760 euros, nous sommes loin des 52 000 précédemment versés.

Puisque nous sommes en période budgétaire, je ferai une autre opération 810 000 euros proposés sur ce dispositif, 30 000 enfants recensés sur les 36 communes soient : 27 euros par enfant. Je ne peux m’empêcher de multiplier par 2000 (nombre moyen d’enfants inscrits en centre de loisirs à Nanterre), cela nous permettrait de retrouver la subvention qui nous fait défaut !

– La question suivante est donc évidente : Les crédits ont-ils été consommés ? si non pourquoi ?

Je rappelle que, dans mon intervention du 11 juin 2004, j’avais demandé qu’une évaluation soit faite et présentée. Ce ne sont pas les propos du rapport qui me rassurent quand on les confronte à la réalité du terrain.

Des questions intéressantes se posent dont j’aimerais connaître les réponses:

– Nombre d’enfants par commune avec le pourcentage ramené au nombre d’enfants inscrits.

– Sur quelles bases se fait l’attribution d’une activité ?

– Quelle concertation se met en place entre les intervenants et les équipes d’animation des centres ?

– Qui travaille et
comment avec les responsables des services municipaux au choix des activités proposées ?

– Comment rentre-t-on dans une réelle démarche de projet éducatif pour dépasser la consommation d’activités ?

– Comment crée-t-on un véritable travail de réflexion partenarial pour établir les cahiers des charges des marchés ?

Sur le département, nous avons de vrais professionnels de l’animation dans nos centres, il est regrettable qu’on ne s’appuie pas sur leur expérience et leur expertise, ainsi qu’on le fait pour la mise en place de projets du dispositif SIEL des collèges.

C’est pour toutes ces considérations que notre groupe s’abstiendra sur ce rapport.

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