25/03/05- INTERVENTION GENERALE SUR SECURITE – PREVENTION

Intervention de Marie Claude GAREL

Monsieur le Président, cher(e)s collègues,

Lors de mon intervention du 11 juin 2004, je m’étonnais que les dossiers présentés à l’assemblée départementale dans le domaine de la prévention ne concernaient que les constructions de commissariats. J’ai depuis vu passer des dossiers concernant l’éclairage public et les caméras de vidéosurveillance.

Je pensais alors que l’ensemble des dossiers mettant en œuvre la politique de prévention de notre département avait été traité lors du budget primitif 2004.

Après examen du projet de budget 2005, on constate que le chapitre de la prévention est toujours réduit à sa plus simple expression, que ce soit dans la délibération 05.47 que nous traiterons tout à l’heure ou dans les propositions sibyllines figurant au budget. Le mot prévention n’apparaît que deux fois.

Concernant la prévention, le Conseil général a pourtant des responsabilités de premier plan. Il doit en particulier accroître son engagement pour soutenir les clubs de prévention mais il se doit aussi de mener un bilan de l’action de ces clubs de prévention et nous attendons toujours que l’Observatoire de la prévention spécialisée se réunisse ou qu’il nous fournisse ses résultats.

En annonçant en une ligne 10,7 M d’euros pour les clubs de prévention, à mettre d’ailleurs en regard des 16,74 M d’euros du BP 2004, il n’est nulle part précisé le nombre de postes et les réponses apportées aux demandes formulées aussi bien à Gennevilliers, à Bagneux qu’à Malakoff ou bien à Nanterre où nous attendons des moyens supplémentaires pour le club de prévention des 4 chemins sur le quartier du parc désigné parmi les 24 quartiers prioritaires en France. Où en est-on aussi sur la création d’un club de prévention sur le quartier Université ?

Quant aux actions expérimentales et innovantes dont vous parliez lors de votre passage au ministère de la sécurité intérieure, Monsieur le Président, quel budget permettra de les mettre en œuvre ?

Ce n’est pas avec un différentiel de 6 millions d’euros que nous aurons des réponses de qualité à toutes ces questions.

Une réflexion de notre assemblée sur cette thématique de la prévention permettrait de faire évoluer nos pratiques et peut-être vos choix pour que la politique de prévention de notre département ne soit pas qu’une succession de commissariats et de caméras de vidéosurveillance. Il faut savoir faire des choix ambitieux.

Elus du groupe communiste, nous avons des propositions à faire :

– en particulier, de travailler avec les professionnels concernés, en plusieurs étapes, pour aller vers une réelle évaluation partagée du travail conduit et de créer les postes nécessaires à un véritable maillage de notre département pour la prévention spécialisée en renforçant les secteurs les plus sensibles.

– mais aussi de travailler sur les difficultés d’intégration des jeunes dans la vie active qui peuvent conduire à une absence de perspective d’avenir générateur d’un mal-être, souvent à l’origine de comportements à risque et de violence.

– de développer les espaces santé jeunes comme nous en connaissons à Gennevilliers, à Rueil ou à Nanterre qui prennent en compte largement au-delà des simples problèmes de santé physiques.

On ne manque pas de perspectives et il serait donc ambitieux de ré-abonder la ligne concernant la prévention spécialisée pour 2005 au niveau du BP 2004.

Laisser un commentaire