Le groupe communiste boycotte la séance du 20 janvier 2005

Vous trouverez la déclaration de Catherine Margaté, Présidente du groupe communiste, et les propositions du groupe communiste

Monsieur le Président,

Notre responsabilité d’élus départementaux est de travailler à la réponse aux besoins des habitants et des salariés des Hauts-de-Seine, à répondre aux inégalités criantes de ce département.

Nous avons toujours été et nous serons toujours disponibles pour le faire, dans un vrai débat où nous partons d’un constat, de propositions en réelle concertation avec les habitants et les associations.

Monsieur le Président,

Vous propagez partout dans les médias que les Hauts-de-Seine sont un laboratoire, que vous voulez tester des idées, expérimenter une politique nationale dans les Hauts-de-Seine.

Pour notre part, nous considérons que les habitants et les salariés de notre département ne sont ni des objets ni des sujets de laboratoire. Nous ne voulons pas nous intégrer dans cette démarche et nous ne servirons pas de caution à cette vitrine d’expérimentation départementale de politique ultralibérale de casse des services publics, de désengagement de l’Etat.

Monsieur le Président, nous avions participé au lancement des états généraux.

Mais le processus que vous avez engagé est aux antipodes de ce que nous pouvons attendre d’une véritable démocratie participative :

– questionnaire à la population fermé où vous ne lui demandiez pas de donner vraiment son avis mais de choisir une priorité entre plusieurs options décidées par la majorité du conseil général,

– tout sujet portant à critique était évité, sans mettre en débat les énormes gâchis financiers du département à l’exemple du Pôle Léonard de Vinci,

– au lieu d’être en réelle concertation avec tous les acteurs du département, vous proposez de ne les consulter qu’une fois par an.

Faisant fi du débat contradictoire que vous vous targuez d’engager aujourd’hui et demain dans le cadre de la restitution des Etats généraux, vous avez annoncé avant tout débat vos propres choix politiques, transformant les deux jours à venir en bavardage inutile.

C’est ainsi qu’on apprend, par la presse, dans le domaine aussi essentiel que le logement, la vente du patrimoine de l’OPDHLM – question jamais évoquée dans aucun questionnaire – la scandaleuse proposition de construction de logements sociaux dans la boucle nord alors que la moitié des villes du département est largement en dessous des 20%.

Dans le domaine de la petite enfance, vous annoncez l’aide aux crèches privées, l’attribution d’une aide directe aux familles sans répondre à la demande de nouvelles places en crèches publiques, alors que les états généraux ont confirmé que les familles privilégient des solutions à la fois collectives (augmenter le nombre de place en crèches) et innovantes (financer le développement de nouveaux modes de garde plus souples) plutôt que les aides financières individuelles.

Cette attitude ne nous étonne pas. Vous démontrez ainsi que les Etats généraux n’auront été qu’une simple mascarade au service de votre propre communication, comme nous n’avons cessé de le démontrer.

Nous ne pouvons pas accepter que la démocratie soit ainsi bafouée.

C’est pourquoi, et c’est la première fois que les élus communistes sont conduits à prendre la décision de ne pas assister à une séance du conseil général.

Nous ne participerons pas à ces deux jours supplémentaires d’opération de propagande où tout est ficelé, bouclé d’avance et invitons les altoséquanais à poursuivre le débat et l’action pour construire un département pour tous.

Nanterre, le 20 janvier 2005

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