Mesdames,
Messieurs,
Merci de votre présence, merci d’être toutes et tous présents.
Ce soir nous symbolisons le rassemblement massif des gennevilloises et des gennevillois contre l’horreur, dans ce deuil national.
Nous sommes Charlie. Que nous partagions ou pas les contenus de ce journal. Nous sommes Charlie parce que nous sommes la liberté d’expression, la liberté de la presse, de réunion, d’opinion, de caricature, de croyance. Nous sommes une conception humaine de la société.
Nous avions donné rendez-vous devant le monument de la Résistance car il s’agit bien de cela : résister, résister à terrorisme, résister à ceux qui veulent à nouveau faire entendre « le vol noir des corbeaux sur nos plaines ».
Notre nombre important nous a obligé à déplacer notre rassemblement et c’est tant mieux.
Nous sommes la France. Nous sommes la démocratie. Nous sommes unis contre l’horreur, contre la haine et la terreur. Toutes les gennevilloises et tous les gennevillois refuse l’abominable, qui s’est produit hier.
Ils refusent cet acte d’une barbarie extrême qui a frappé la rédaction d’un journal, la rédaction de Charlie Hebdo. 12 personnes sont mortes, quatre sont gravement blessées. Acte atroce suivi ce matin de l’assassinat d’une agent de la police municipale et d’un agent de la voirie blessé dans le sud de notre département.
Permettez moi en votre nom à tous, au nom de la ville de Gennevilliers, au nom des tous les conseillers municipaux, de présenter toutes nos condoléances aux familles frappées dans leur chaire, dans leur cœur, aux familles de la rédaction de Charlie hebdo, à l’ensemble des professionnels du journalisme. Condoléances aux familles des deux policiers abattus dans l’exercice de leur mission, à tous les policiers qui ont cette mission de protéger les citoyens, qui le font avec courage.
Aucun mot n’est assez puissant pour décrire les sentiments d’horreur qui nous animent. L’impensable s’est produit. Depuis hier après midi des milliers de personnes ont dénoncé cette tuerie, se sont rassemblées pour manifester leur soutien à la liberté d’expression, à la liberté de la presse.
L’importance ce ces rassemblement, l’importance de notre rassemblement à Gennevilliers marque qu’il n’y a, qu’il ne peut y avoir de complaisance, de neutralité, de silence face à cette barbarie.
Des noms sont cités avec des domiciliations dans différentes villes dont une gennevilloise. Ce sont des personnes que nous ne connaissions pas comme ville. L’enquête en cour et les investigations détermineront qui est responsables de ce massacre. Gardons nous de toute information et conclusion trop hâtive.
En relation avec les autorités, nous mettons en œuvre tous les principes de précaution et d’action dans le cadre de vigipirate.
J’ai demandé à Monsieur le Prefet d’assurer la protection des lieux de cultes de notre ville.
Nous refuserons toute tentative de division, toute tentative de déviation de cette lutte contre la barbarie.
C’est un acte terroriste, avec des motivations totalitaires et obscurantistes, que tout le monde à Gennevilliers, la diversité et la force de notre rassemblement ce soir le démontre, tout le monde comme dans chaque ville de France, condamne avec la plus grande fermeté.
Nous voulons que justice soit faite, que les assassins soient les plus rapidement appréhendés et jugés pour leur barbarie.
Nous sommes unis contre la peur, nous serons à la hauteur de l’engagement de ces illustres journalistes à la pointe de crayon acérée qui ont fait acte de résistance depuis plusieurs années.
Affirmer nous sommes Charly, c’est afficher notre solidarité, toutes et tous ensemble, comme nous le faisons ce soir, solidaire contre l’horreur, solidaire pour relever la tête, malgré le chagrin, pour refuser la peur, pour continuer à agir pour la liberté de toutes et tous, la liberté de chacune et chacun, pour la démocratie.
Nous transformons la cérémonies des vœux, prévus ce samedi à 16h en moment de résistance à la barbarie par un hommage et en montrant que l’on continue à vivre, à agir.
Je vous invite toutes et tous à faire du rassemblement de dimanche un succès par une grande mobilisation populaire, une grande exigence à la liberté d’expression. Nous pourrions faire un départ collectif du parvis à 14H.
Je propose de faire une minute de silence en hommage à toutes les personnes assassinées et blessées.
Merci