Le livre peut être commandé dès maintenant aux éditions Arcanes 17 ou à partir du 8 mars chez votre libraire
http://editions-arcane17.net/index.php/fr/livres/inventons-un-nouvel-art-de-vivre-populaire
L’article de l’Humanité magazine du 19 février 2022: https://www.humanite.fr/culture-et-savoirs/patrice-leclerc/politique-eloge-dun-art-de-vivre-populaire-738494
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Space Tweet avec Renaud Epstein et Patrice leclerc, animé par Xavier Capodano, libraire
Le journal du Grand Paris https://www.lejournaldugrandparis.fr/patrice-leclerc-ou-la-ville-comme-fondement-dun-nouvel-art-de-vivre-populaire/
Article du Parisien : https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/gennevilliers-le-maire-patrice-leclerc-veut-inventer-un-nouvel-art-de-vivre-populaire-04-03-2022-HAGFC2R63NBPHDNIDZZRLZDHQM.php
Gennevilliers : le maire Patrice Leclerc veut inventer «un nouvel art de vivre populaire»
Dans son essai à paraître la semaine prochaine, le maire communiste de Gennevilliers décrit la ville comme le dernier espace de liberté pour agir. Au «consensus mou», il préfère le débat dur.
Par Olivier Bureau Le 4 mars 2022 à 16h10
« Je ne suis candidat ni à la présidentielle ni aux législatives. Les hommes et femmes politiques écrivent souvent des livres avant de se présenter à une élection. Ce n’est pas mon cas », évacue Patrice Leclerc, maire communiste de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) depuis 2014, pour renforcer le propos de son livre, « Inventons un nouvel art de vivre populaire », à paraître la semaine prochaine.
Un essai dans lequel il place la ville au centre de tout. À ses yeux, c’est ici qu’on peut commencer à améliorer la vie quotidienne. « On ne gère pas tous nos villes de la même manière, pose-t-il. Je veux donner envie aux gens de faire de la politique, de s’impliquer, de choisir dans quelle société, quelle économie, ils veulent vivre. » Petite sélection.
Défendre les plus populaires coûte que coûte.
« Ces couches ne votent pas forcément communiste, rappelle-t-il. Je fais donc le choix de risquer de perdre électoralement en essayant de changer l’ordre des choses. » Avant de tacler la droite et sa « capacité à diminuer fortement et rapidement la présence des couches populaires et moyennes » dans ses villes : « A Levallois comme à Rueil (…) s’il reste un ouvrier c’est le chocolatier classé meilleur ouvrier de France. »
Feu sur l’ascenseur social et la mixité.
Sur ces idéaux mis en avant par la plupart des élus, de gauche comme de droite, le maire de Gennevilliers plaide coupable. La « mixité sociale », réunissant couches populaires et plus aisées, est « une bombe idéologique que j’ai malheureusement utilisée ». Elle aboutit à la gentrification des villes (avec arrivée de populations aisées au détriment des plus populaires) et culpabilise les plus pauvres en faisant croire que ce « groupe social est source de tous les problèmes ». À l’ascenseur social, le maire de Gennevilliers préfère la revalorisation de métiers de la base par la rémunération ou le temps de travail. « La crise du Covid a rappelé l’urgence de relocaliser mais comment relocaliser les productions si ces métiers ne font pas envie ? » interroge-t-il.
Que fait la police ?
Patrice Leclerc estime que « l’institution policière devra faire de la lutte contre le racisme et les discriminations un axe de formation d’une police de proximité avec des effectifs suffisants ». Il propose de redonner des effectifs à la police nationale « en nationalisant les polices municipales ». « On a actuellement deux échelons de polices qui font souvent les mêmes choses. Autant supprimer ce mille-feuille. »
Il n’est pas blême, le HLM.
« Construire du logement social est le seul moyen de lutter contre la gentrification des villes. (…) En Île-de-France, 70 % de la population est éligible au logement social, 70 % de la population serait composée de ghettos ? Ce sont des infirmières, employés, ouvriers… », détaille Patrice Leclerc. Et d’enfoncer le clou : « S’il y a des ghettos en Île-de-France, ce sont des ghettos de riches qui refusent la moindre construction de logement social pour privilégier l’égoïsme de l’entre-soi. »
Pas d’école privée à Gennevilliers.
Dans son chapitre consacré à l’éducation, il l’annonce tout de go, il n’y aura pas d’école privée à Gennevilliers et ce « malgré les demandes de parents ». « On oblige les villes à cofinancer les écoles privées, précise-t-il. J’ai rappelé ma position dans ce livre. De l’argent pour le privé c’est autant en moins pour les écoles publiques. Et je ne veux pas les affaiblir. »
Des sanctuaires pour les entreprises.
On peut être communiste et choyer ses entrepreneurs. Patrice Leclerc développe son refus de construire des logements sur les zones consacrées aux activités économiques pour que les Gennevillois puissent « vivre et travailler dans leur ville » : « Toutes les activités ne peuvent pas être faites en télétravail, certaines produisent beaucoup de nuisances et (…) la métropole du Grand Paris a besoin d’entreprises créatrices de richesses sur son territoire ». Comme celles du port de Gennevilliers justement.
Le beau pour tous.
Après avoir abordé les questions d’écologie, d’agriculture urbaine avec un projet de maraîchage sur le territoire, il enfourche son cheval de bataille préféré, celui de la culture et du beau « pour tous » en citant justement l’expo Trésors de banlieue qui a attiré des milliers de visiteurs à Gennevilliers en 2019.
« Si on veut changer la vie et la ville, il faut essayer, tout le temps. Il faut accepter les critiques et se faire engueuler pour engager le dialogue, conclut-il. Ce livre n’est pas un livre de recettes, c’est un appel à débattre. »
« Inventons un nouvel art de vivre populaire », de Patrice Leclerc, aux éditions Arcane 17. 113 pages, 12 euros.
Patrice Leclerc décrit son nouvel art de vivre populaire devant les Acteurs du Grand Paris
5 avril 2022
Le maire (PCF) de Gennevilliers Patrice Leclerc a égrainé ses convictions, notamment celle de la nécessité d’augmenter d’urgence la construction de logements sociaux, en présentant son dernier ouvrage « Inventons un nouvel art de vivre populaire » devant les Acteurs du Grand Paris mardi 5 avril 2022.
Le maire (PCF) de Gennevilliers, qui présentait mardi matin son dernier ouvrage (*) devant les Acteurs du Grand Paris réunis au nouveau siège de l’association, rue Lafayette à Paris, a indiqué que l’idée d’une réforme du Grand Paris, qui serait initiée dès le lendemain des prochaines législatives, circulait ces derniers temps. Une réforme qui, a-t-il décrit, résulterait d’un accord tacite entre l’exécutif métropolitain et le président de la République sortant pour renforcer la Métropole, afin d’affaiblir, ce faisant, le pouvoir de Valérie Pécresse à la Région et d’Anne Hidalgo à Paris. « Un renforcement qui rendrait plus difficile la mise en place de que j’appelle le municipalisme du XXIe siècle », a estimé l’édile.
Coopératives de maires
L’élu a décrit sa vision de la nécessité d’échelons intercommunaux qui jouent le rôle de coopérative de maires, opposant des modèles de solidarité à des modèles de domination d’inspiration capitaliste.
« Je n’ai pas la naïveté de penser que l’on peut changer le monde à partir des communes, mais il est possible de créer des rapports de force et de promouvoir de nouvelles idées à partir des pratiques communales », a déclaré le maire de Gennevilliers. Patrice Leclerc est partisan d’une métropole « stratégique », recentrée sur deux compétences : l’air et l’eau.
Le président du groupe Front de gauche de la MGP a salué d’ailleurs la gestion par Patrick Ollier de la compétence de gestion des milieux aquatiques et de protection des inondations (Gemapi). Pour le groupe FDG, la bonne gouvernance de la Métropole serait celle qui associe, au sein d’un syndicat mixte, les communes, les Départements, la Région, mais aussi les établissements publics territoriaux. Un échelon doté de ressources nouvelles, « qui éviteraient que les finances de la Métropole soient prises dans le budget des communes ». Une taxe sur les poids lourds, une taxe additionnelle à la taxe de séjour, une hausse des droits de mutation à titre onéreux (DMTO) ou de la taxe Gemapi figurent parmi les pistes citées par l’élu.
Le logement social contre la gentrification
Le maire de Gennevilliers a insisté sur sa conviction selon laquelle le logement social constitue la solution, à la fois contre la gentrification, mais aussi contre les marchands de sommeil. Il a dénoncé « l’uberisation des rapports sociaux, qui ne touche pas seulement l’entreprise mais concerne la société dans son ensemble ». Il a évoqué le vœu, présenté lundi en conseil métropolitain, pour un arrêt de la mise aux enchères du foncier par les communes, afin de lutter contre la spéculation. Patrice Leclerc a souligné également l’opportunité d’une large maîtrise foncière publique pour que cesse la spéculation immobilière et la hausse des prix qui en résulte.
L’élu a indiqué que Patrick Jarry, maire (PCF) de Nanterre, et les autres élus en charge de la préparation du plan métropolitain de l’habitat et de l’hébergement (PMHH), allaient prochainement rencontrer les représentants des différents groupes politiques de la Métropole pour un premier tour de piste des positions des uns et des autres. Ce plan, qui doit définir des objectifs chiffrés de construction de logements sociaux et leur localisation, est particulièrement sensible dans le Grand Paris.
(*) Inventons un nouvel art de vivre populaire, de Patrice Leclerc, 150 p. aux éditions Arcane 17.
Discussion avec Laurent Lévy, en lecteur critique
L idéal serait une application dans notre ville. Pas la sienne. Je parle de Gennevilliers.
Je veux y croire mais la première à le lire ce devrait être lui