Séance 30 mars 2007 – Intervention de Patrice Leclerc – développement économique – Rapport N° 07. 111.
Monsieur le Président,
Mes chers collègues,
Le développement économique du pays, de notre département, le développement des entreprises se fait à partir du travail, celui des hommes et des femmes, salariés, qui produisent des richesses. Cette banalité mérité d’être redite à l’heure où, le journal les Echos de mars 2007 annoncent : " les profits grimpent, les dividendes s’envolent pour les actionnaires. Ensemble, les 40 stars de la Bourse ont dégagé des bénéfices en hausse de 15% en 2006. Jamais ces société n’avaient gagné autant d’argent, ni dégagé une telle rentabilité ". J’aimerai un même enthousiasme sur l’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat ! Il y a vraiment un problème de répartition des richesses dans notre pays.
Beaucoup de ces entreprises sont dans les Hauts-de-Seine. Les salariés de notre département contribuent à ces réussites capitalistes. Notre département pourrait marquer son attention au monde du travail créateur de richesse en construisant une Bourse départementale du travail.
Il me semble que vous vous étiez engagé sur la création d’une maison départementale des syndicats, comme cela existe dans de nombreux département. Nous n’en entendons plus parler. Aussi je profite de ce rapport pour vous demander si vous comptez réaliser cette maison départementale des syndicats ?
Sur le rapport proprement dit, nous voterons la proposition d’accorder 160 000 € au titre de l’inscription de notre Département au Salon du Bourget afin de permettre aux entreprises aéronautiques installées dans notre département d’y être présentes. Il serait bien cependant, au titre de l’intérêt général des populations de l’ile de France que l’attention des organisateurs du salon soit attiré sur le caractère très polluant de leur activité. Ce salon professionnel est considéré comme le plus polluant. Il y a sans doute beaucoup à faire dans le domaine. Le comité organisateur doit être sensibilisé à la question quitte à envisager une moindre participation des collectivités locales si des mesures utiles n’étaient pas adoptées.
Vous le savez, le groupe communiste est attaché à ce que notre Département conserve son tissu industriel sur son territoire. Pour cela, nous avons toujours apporté notre soutien aux projets qui permettaient de pérenniser et développer l’activité industrielle et de garantir l’emploi comme nous apportons notre soutien aux salariés quand ils sont contraint d’agir contre les délocalisations, les suppressions d’emplois.
Nous manquons d’outils pour juger de la pertinence de nos interventions départementales. Ainsi dans ce rapport une seule fois figure le nombre d’emplois qui ont étés crées ou conserver grâce aux différents mécanismes mis en place par notre Département. Or, c’est bien en analysant les dispositifs aux vues des résultats qu’il est possible de savoir si ceux-ci sont performants et s’il est utile de les poursuivre. C’est un sujet sur lequel nous ne souhaitons pas avoir uniquement des débats idéologiques accompagnant ou pas le versement de fonds publics. Il faut que ces débats puissent être enrichis de faits, de résultats, d’analyses sur nos actions. Dans ce rapport, ne figure qu’une seule fois,le nombre d’emplis qui sont étés crées ou conservés grâce aux différents dispositifs mis en place par notre département. Ce travail d’évaluation est à améliorer.
Nous voterons, Monsieur le Président pour toutes ces délibérations à l’acception de la délibération numéro 8 relative aux pôles de compétitivité pour laquelle, en cohérence avec nos différentes interventions, nous nous abstiendrons.
Le groupe communiste trouve nécessaire que se développe en réseau un partenariat des entreprises, des centres de formation et d’unités de recherche. Cette démarche peut être un atout supplémentaire pour l’ensemble de la population du territoire concerné et il est indispensable de saisir pleinement les potentiels apportés par la révolution informationnelle.
Mais il ne s’agit pas de cela avec les pôles de compétitivité
Leur ambition n’est pas le développement des territoires et de leurs populations. La logique est bien celle de la rentabilité financière, de l’élitisme, de l’exclusion, de la concurrence entre les territoires.