Intervention générale sur Jeunesse et Sport
Intervention de Marie-Claude Garel
Monsieur le Président, Cher(e)s Collègues,
Je déplore comme l’année dernière que les deux secteurs jeunesse et sport soient d’office liés. Ou bien annonçons clairement que nous abordons dans cette commission uniquement les activités de loisirs des jeunes et cela aura le mérite de la réalité. Mais je ne désespère pas que nous aborderons un jour un grand dossier sur la jeunesse dans notre département : « comment le département par ses actions travaillera à la réussite de tous ses jeunes et pas seulement au niveau des collèges, comment nous réfléchirons sur la formation professionnelle, l’apprentissage de la citoyenneté mais aussi au passage à l’autonomie sans la précarité etc…Les jeunes actuellement nous montre le chemin en se battant contre le CPE, réfléchissons avec eux à l’avenir que nous leur proposerons.
Mais, revenons à la réalité des rapports présentés dans notre commission jeunesse et sport.
C’est une réalité étroite mais qui n’est pas condamnable d’autant que les loisirs et les expériences que les jeunes peuvent mener sur ces temps périscolaires ou extra-scolaires sont grandement formateurs, tant dans les divers aspects didactiques des activités que dans ce que l’on appelle l’apprentissage de la citoyenneté.
Je le disais l’année dernière tous les domaines sont bons à travailler pour qu’un maximum de jeunes altoséquanais puissent découvrir, approfondir les pratiques sportives, culturelles et/ou récréatives de loisirs, dans notre département ou ailleurs, pour être confrontés à d’autres réalités.
Dans ce sens, d’ailleurs, un grand nombre des activités proposées est de grande qualité.
Cela est nécessaire à tous. Mais pour certains, l’aide qu’apportera le département sera décisive pour qu’ils puissent pratiquer.
Il est donc important que le Conseil Général des Hauts-de-Seine ait à cœur de développer et d’encourager la pratique de multiples activités.
Ce sont des idées généreuses mais seules les idées le sont.
Je ne ferai que le point sur les budgets primitifs des 3 dernières années :
En 2004 : 18,37 millions d’euros pour le secteur jeunesse et sport
En 2005 : 15,5 millions
En 2006, la baisse continue : 14,53 millions d’euros
Vous avez beau associer dans ce budget l’investissement au fonctionnement, la réalité est que notre département fait le choix de diminuer en deux ans le budget fonctionnement du secteur jeunesse et sport de 3,84 millions d’euros.
Dans le même temps, vous faites le choix de ne pas augmenter les subventions aux associations. Pourtant elles sont pour la plupart des lieux de formation. La vraie volonté d’une pratique de masse et aussi de qualité a un coût ; se positionner en retrait chaque année n’est pas le bon choix.
On ne peut afficher une volonté d’intervenir fortement sur le champ de la prévention au niveau des jeunes, et d’autre part sabrer les budgets de quasiment toutes les activités périscolaires, sportives ou non, quand on connaît l’importance qu’elles ont dans la construction des adultes en devenir que sont nos jeunes.