Intervention de Patrice Leclerc, Conseiller Général, sur le rapport N°03.100 – Rapport sur le prix et la qualité des services publics de l’eau potable et de l’assainissement pour l’année 2002.
Monsieur le Président, Chers collègues Le groupe communiste votera ce rapport. Je voudrai faire remarquer combien le secteur de l’eau apparaît particulièrement crucial, au croisement du développement et de l’environnement. Je ne développe pas, les sommets de Johannesburg et de Kyoto en ont montré les enjeux. L’eau est au cœur de notre survie et de celle de notre planète, il est donc important de sensibiliser et de rassembler chaque citoyen autour des enjeux de sa gestion et de son partage afin de construire une société garantissant à tous les habitants de la planète le droit à la vie par l’accès à l’eau. Seule une gestion responsable permettra d’assurer le développement durable et l’avenir des générations futures C’est la raison pour laquelle je trouve très positive l’idée de création d’une cité de l’eau à Colombes par l’usine du SIAAP, qui sera une pierre supplémentaire et de qualité pour développer les connaissances du public, et à commencer par les enfants, autour des enjeux de l’eau. Notre groupe considère que l’eau ne peut pas être considéré comme une marchandise. Patrimoine commun de l’Humanité, ressource fondamentale pour la vie de chacun, l’eau n’a pas de substitue. Nous proposons que les biens et les services essentielles à a vie individuel et collective, que leur propriété, leur financement, leur gestion et leur contrôle soient publics. Il ne devrait pas être possible de faire des profits avec l’eau, hors parmi les plus grandes multinationales, il y a les entreprises de l’eau. Un collègue de la majorité de notre assemblée m’a interrogé la semaine passé sur le vœux que notre groupe propose à propos de l’AGCS (Accord général sur le commerce des services) et sur des exemples d’application pour nous, élus départementaux. Et bien voilà un exemple ! Je comprends qu’on ne puisse pas tous être d’accord sur le fait que toute la chaîne de l’eau soit du domaine du service public et échappe à la marchandisation, mais au moins nous en débattons, et une majorité décide, demain, ce pouvoir qu’ont les élus, les citoyens, de décider de ce qui doit être ou pas du domaine des services publics vous sera confisqué par cette accord.