Un courrier du maire de Gennevilliers au Préfet sur l’avenir des commissariats dans les Hauts-de-Seine

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Patrice Leclerc
Gennevilliers

police1Monsieur le Préfet,

Lors d’une discussion avec mes collègues élu-es du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis, ceux-ci ont attiré mon attention sur les projets de regroupement/disparition de commissariats dans leur département.

J’ai interrogé Madame la Commissaire sur cette question mais elle me dit ne pas avoir d’information.

A la lecture des éditions du Parisien du Val-de-Marne et celui de la Seine-Saint-Denis, ci-dessous, vous comprendrez mon inquiétude pour les Hauts-de-Seine et les conséquences pour Gennevilliers.

Parisien édition du Val de Marne du 22 mars 2017 :
« C’est un bouleversement sans précédent qui pourrait voir le jour dans les commissariats du Val-de-Marne. Ce mercredi, le patron de police dans le département a reçu les organisations syndicales pour présenter un projet de nouvelle carte des circonscriptions.
Ces dernières seraient rattachées à un commissariat d’agglomération où serait concentrée une partie de la hiérarchie et des moyens matériels. Ce que ça impliquerait dans les commissariats actuels ? Plusieurs pistes sont à l’étude. Soit un changement à la marge avec seulement des ordres qui seraient donnés depuis le commissariat d’agglomération. Soit une fermeture la nuit de certains d’entre eux. Soit une fermeture pure et simple. On ne sait pas encore lesquels sont menacés. »

Parisien édition de la Seine-Saint-Denis du 22 mars 2017 :
« Rien n’est officiel mais la réflexion semble déjà bien avancée. A l’image de la réorganisation, parfois au forceps, qui a eu lieu en grande couronne, des regroupements de commissariats sont à l’étude à Paris et en banlieue. Ainsi, au lieu des 22 commissariats actuellement en Seine-Saint-Denis, il n’y aurait plus que dix commissariats centraux, dont relèveraient des commissariats subdivisionnaires ainsi que le suggère un document dont nous avons eu connaissance.
Ce schéma prévoit une couverture policière par bassin de population (tournant autour de 100 000 à 190 000 habitants pour celui de Saint-Denis) et un nombre de faits constatés. Quid des effectifs et du fonctionnement des brigades ? Personne ne le sait encore, et la préfecture de police n’en dit rien. « Il s’agit d’une concertation engagée en interne pour apprécier la situation actuelle et ses perspectives d’évolution comme cela s’est fait dans beaucoup de départements. »

Je me permets donc, Monsieur le Préfet, de vous demander si de tels projets existent pour le département des Hauts-de-Seine, et si tel en était le cas de bien vouloir en informer les élus au plus vite.

Pour ma part, je pense que ces regroupements éloignant le commandement des effectifs de police et les effectifs eux-mêmes des citoyens vont à l’opposé de ce qu’il faudrait faire pour renouer les liens entre la police et les citoyen-nes, pour développer une police de proximité adaptée au terrain.

En vous remerciant de votre attention,

Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de ma haute considération.

Patrice Leclerc

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