La République, enfant d’une Révolution française inachevée, est belle, dynamique, inventive, métissée, riche de millions de talents et d’intelligences et porteuse d’espoir.
Soucieux de nos souverainetés citoyennes ; conscients, définitivement, qu’un nouveau modèle de développement doit émerger, nous proposons une autre parole politique et une autre façon d’agir : sincère avec elle-même, confiante envers les citoyens, concrète dans ses projets et pragmatique dans ses méthodes.
Il est, en effet, temps de dire « nous. Le « nous » de l’égalité, sans aucune distinction entre les citoyennes et les citoyens.
Le « nous » des causes communes où s’invente concrètement l’espérance, là où nous vivons, là où nous travaillons, dans tous ces lieux où nous faisons déjà route ensemble. Nos savoirs, nos infrastructures, nos richesses ainsi cumulés devraient, s’ils étaient bien utilisés et bien répartis, contribuer largement au bien-être de chacun. Les sciences et les connaissances mises au service de l’intérêt général sont en mesure de nous permettre de résoudre les immenses défis qui nous sont posés.
Le « nous » des audaces démocratiques, sociales et écologiques sans lesquelles il n’est pas de confiance retrouvée dans un avenir commun. En Asie, en Afrique, dans les Amériques, les exemples de créativité fleurissent dans le monde entier. En France aussi les forces vives autant que les idées sont là : partout dans le pays, les expériences concrètes, durables et souvent alternatives au modèle dominant existent : artistes et scientifiques bien sûr, mais aussi entrepreneurs innovants, ouvriers solidaires, lanceurs d’alerte, jeunesse en mouvement et en réseaux, acteurs de luttes sociales et culturelles. Ces expériences réelles et réussies nous prouvent que nous savons et que nous pouvons faire.
Ce « nous », seul capable d’enrayer la machine infernale qui met la France en guerre contre elle-même, en inventant des boucs émissaires. Car, par ce mouvement, nous voulons aussi convaincre de la possibilité d’un avenir heureux tous ceux qui ne voient plus d’espérance, sincèrement saisis par la peur d’un monde inédit, voire habités par la crainte de voisins méconnus. En inventant avec eux une ambition collective qui se soucie de tous et de chacun, nous prouverons l’efficacité concrète des causes communes quand les divisions et les haines ne font, dans le peuple, que des perdants.
Ce « nous » qui fera enfin barrière aux divisions à travers lesquelles se perpétuent la domination d’une minorité et la dépossession de la majorité. Nous ne nous résignons pas à assister à la montée des inégalités et à la destruction de notre environnement. Nous n’acceptons pas les règles des possédants qui, s’accaparant les richesses, produisent du malheur pour tant d’êtres humains et menacent le vivant. Nous n’acceptons plus la désinvolture, le mensonge et le cynisme de ceux qui s’affranchissent de leur propre parole, négligeant ainsi le vote des citoyennes et des citoyens.
Pour bâtir un avenir commun, nous proposons un Mouvement Commun. Mouvement car nous voulons avancer. Commun parce qu’il s’agit de réunir avec sincérité toutes les bonnes volontés au service du bien commun. Commun parce que nous souhaitons décider ensemble de ce qui nous est « commun » et qui ne peut être confisqué par une minorité tandis que les gouvernants semblent eux-mêmes incapables de résoudre les questions du XXIème siècle.
Désormais, nous refusons la relation restrictive, aussi pauvre
que dangereuse, de gouvernants à gouvernés et appelons à remettre la démocratie à l’endroit, les citoyens au centre. Le temps est venu de reprendre en main notre destin, de créer et d’organiser ensemble le monde dans lequel nous aspirons à vivre.
Ce « nous » inventera un espoir commun, dans la délibération collective, plutôt que dans l’aventure personnelle, avec son cortège de déceptions et d’amertumes.Ni parti politique, ni écurie présidentielle, le Mouvement commun veut construire la France et l’Europe de demain, conjuguant l’optimisme avec la détermination dans une démarche nouvelle. Et, ensemble, nous écrirons avec tous ceux qui le veulent un nouveau projet politique, pour une France d’après, respectueuse de la souveraineté citoyenne, nouant de nouvelles alliances internationales – démocratiques, culturelles et linguistiques.
Fédérer les initiatives, les faire vivre, et relier chacune d’entre elles par des ponts qui construiront le nouveau chemin, voilà ce que nous proposons. Cette aventure commence le 8 novembre 2015 à La Parole Errante. Nous y inventerons, tous ensemble, le « nous » de celles et ceux qui font Mouvement commun.