Courrier à Marwan Barghouti, prisonnier politique Palestinien que je parraine

barghouthi
Patrice Leclerc
Gennevilliers

barghouthiCher Marwan, cher camarade,

Nous sommes inquiets des derniers événements à Jérusalem et en Cisjordanie qui montre le refus du gouvernement israélien d’engager des négociations et de préférer la guerre. Notre ville jumelle, Al Bireh, a été également touchée par le bouclage de sa banlieue. J’ai écrit à Fawzi Abed pour lui exprimer notre soutien et notre détermination à continuer l’injustice que subissent les Palestiniens.

Avec force, nous condamnons les violences et nous poursuivons notre vœu d’une paix juste entre Israéliens et Palestiniens. Votre appel, relayé dans l’Humanité, est un cri pour la Liberté et pour le Peuple. C’est aussi une leçon et un exemple pour la jeunesse palestinienne qui refuse l’occupation, pour notre jeunesse qui se sent solidaire de vous.

A la même période se tenaient les Assises de la Coopération Décentralisée pour la Palestine à Paris. Nos amis palestiniens ont pu venir en grand nombre, alors même que nous nous inquiétions de la possibilité de quitter le territoire palestinien pour participer, avec toutes les collectivités françaises jumelées, à cette rencontre. Le message que vous avez fait parvenir, et qui a été lu au public présent, montre votre grand respect pour la France et votre amour de la liberté. Nous continuons, avec nos collègues des collectivités françaises à renforcer ce partenariat pour montrer que la Palestine existe. Nos amis palestiniens, de toutes les villes de Palestine ont eu besoin de s’exprimer sur la situation politique dégradée sur place.

Avec plusieurs élus, nous avons le désir de vous rencontrer, dans cette prison d’Hadarim. Nous souhaitons organiser, avec mon prédécesseur Jacques Bourgoin, des maires du réseau Barghouthi et quelques personnalités, une visite pour vous témoigner notre solidarité. Nous engageons donc les procédures pour obtenir les autorisations nécessaires.

Il est grand temps que la diplomatie française réagisse activement sur la situation en Palestine. J’ai interpelé à nouveau François Hollande et Laurent Fabius sur les interdictions de circulation de Salah Hamouri et de tous les Palestiniens qui ont des trajets quotidiens entre Jérusalem et la Cisjordanie. Tant que la France n’assumera pas son rôle de nation symbole de la liberté des peuples et de la paix, nous serons encore dans l’impasse. Il est temps de reconnaître l’Etat de Palestine qui existe déjà par ses institutions, par son peuple et son identité. La récente levée du drapeau palestinien à l’ONU est un encouragement pour la reconnaissance effective de la Palestine par les pays démocratiques épris de justice et de liberté.
Je vous prie de recevoir, cher camarade, mes sincères salutations et mon profond respect.

Patrice LECLERC

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