SEANCE DU CONSEIL GENERAL DU 20 DECEMBRE 2013 – Intervention de Marie-Claude Garel
Rapport 13.183 – Subventions de fonctionnement allouées sur enveloppes (Rubriques : anciens combattants et relations publiques).
Monsieur le Président,
Je profite de ce rapport pour aborder un sujet qui m’est cher et important pour tous.
A partir de 2014, nous entamerons un cycle mémoriel important avec des anniversaires marqués :
– le centenaire de la première guerre mondiale
mais aussi les 70 ans de grands moments historiques dont nous devons être porteurs de mémoire pour les générations nouvelles qui n’ont ni connu la seconde guerre mondiale, tout comme nous mais qui n’ont pas forcément dans leur famille proche des témoins de l’époque ou des passeurs de mémoire familiale.
Dans ce cadre nous verrons en 2014,les 70 ans de la libération de la France et du retour de la République
En 2015, les 70 ans de la Libération des camps de déportation et les 70 ans de la reddition sans condition des armées nazis .
Pour le 60ème anniversaire, notre Conseil général avait porté cette mémoire en permettant à une classe de 3ème par collège du département de construire un projet aboutissant à un voyage sur les lieux même du génocide et des horreurs de la déportation. C’est ainsi que près de 2 500 jeunes altoséquanais ont pu avec leurs professeurs travailler, apprendre, réfléchir à ce qu’est l’Homme, le respect de l’autre, les dérives dramatiques que portent en soi la haine de la différence.
Dans notre monde accéléré où l’être humain passe souvent après les profits, après la technologie, ces temps de travail vivants sont rares.
Je vous demande donc, monsieur le président, que tout comme votre prédécesseur, vous mettiez en œuvre dès 2014 une subvention exceptionnelle et conséquente (en 2005 elle était de 500 euros par élèves et professeurs) en direction des établissements du second degré, leur permettant sur projet pédagogique de faire partir une classe de troisième sur les lieux même de la déportation et de l’extermination de millions d’êtres humains , hommes, femmes et enfants.
Selon la loi inéluctable de la vie , les grands témoins de l’époque, les derniers survivants des camps de la mort qui à leur libération ont dit « plus jamais ça » et ont porté la mémoire de leurs compagnons disparus et les valeurs de combat, de solidarité, de paix et de lutte contre tous les racismes disparaissent. Notre Conseil général peut en prendre le relais en facilitant le travail des enseignants sur le sujet et faisons d’être à notre tour des passeurs de mémoire