Par un courrier de 3 lignes Le Président du Conseil général des Hauts-de-Seine m’apprend ce jour « la cessation de fonction du Directeur général des services du département des Hauts-de-Seine. » Monsieur Thierry-Yves Lidolff.
Sans autre explication. Nous pouvons supposer que c’est à cause des frais de mobilier de bureau exorbitant que nous avions dénoncés en séance ou d’autres dépenses… Mais le courrier n’en dit rien.
Cette décision regarde d’abord le Président du Conseil général, qui a choisi son DGS pour mettre en œuvre sa politique ultralibérale de réduction des dépenses publiques utiles (personnels et prestations)
Cela ne pourrait être qu’un fait sans plus de conséquences si ce départ n’était pas le 8e (départs provoqués, départs volontaires) à la direction générale du département des Hauts-de-Seine depuis la mise en œuvre de la réorganisation par le DGS qui s’en va à son tour…
Les 7 départs précédents (dont un en instance) touchaient de nombreux secteurs du Conseil général : emploi, système d’information, éducation, construction, finances, aménagement, solidarité et prospectives… Et aujourd’hui c’est au tour du DGS ! Rappelons, par ailleurs que le vice-président chargé du personnel, Yves Menel, a été démis de sa délégation par Patrick Devedjian suite a son expression de désaccord sur la gestion du personnel.
Patrick Devedjian peut-il gérer les hommes et les affaires autrement que par le vide ?
N’y a-t-il pas là l’expression d’une très forte tension entre sa volonté d’appliquer une politique ultralibérale, très « austéritaire » pour ne pas dire aussi autoritaire et la réalité des besoins exprimés par les populations, des salariés pour pouvoir remplir leur missions au service du public altoséquanais. Mêmes les fonctionnaires les plus zélés dans l’application de cette politique « pètent un câble » devant cette tension. Démissions ou départ forcés alimentent la rubrique « ils partent » dans le journal de la Communication interne du Conseil général.
Il y a une filiation idéologique de Charles Pasqua à Patrick Devedjian en passant par Nicolas Sarkozy de dénigrement du service public, de la fonction publique. Ils ne ratent jamais une occasion pour vanter le privé contre le public. Pourtant leur façon de gérer est en échec, leurs choix font la preuve de leur nocivité pour les citoyennes et citoyens de notre département, pour nos finances départementales. Les services publics remplacés par des entreprises ont été des gouffres financiers inefficaces (Ingéus, restauration scolaire…). Des millions sont dilapidés sans utilité dans le THD, des millions dans la fac Pasqua malgré les promesses de fermeture, des millions aux entreprises sans contrepartie, des millions aux Haras de Jardy, Partenariat Public Privé pour la cité de la musique, alors que les subventions aux associations baissent, les aides aux personnes sont moins bien remplies, le service de PMI dégradé, l’action sociale dévalorisée…
Monsieur Devedjian, mesdames et monsieur nos collègues de la majorité UMP – Nouveau centre, ce n’est pas seulement de DGS qu’il faut changer, c’est de politique !