Communiqué de presse du 14 mai 2013, Elsa Faucillon, secrétaire départemental du PCF
Suite au vote de la loi portant sur la réforme du scrutin cantonal, applicable dès 2015, la réflexion sur le redécoupage des cantons est engagée pour sa mise en œuvre dans chaque département.
Dans les Hauts-de-Seine, les organisations politiques représentées au Conseil général sont actuellement consultées par le Préfet, pour avis sur les 23 nouveaux cantons contre 45 actuellement. Nous avons donc fait valoir nos propositions pour les cantons en même temps que notre avis sur cette réforme.
En effet, si nous partageons la volonté de renforcer la parité femmes/hommes dans les assemblées départementales – d’ailleurs au Conseil général des Hauts-de-Seine, seul le groupe communiste et citoyen est aujourd’hui à parité ! – cette réforme s’accompagne d’un recul important du pluralisme.
Le fait d’élire en même temps deux candidats sur un même canton entraînera de façon quasi automatique un renforcement du bipartisme (UMP et PS), au détriment de la représentation de la diversité des idées.
A l’instar des parlementaires communistes et du Front de gauche lors des débats sur cette réforme, nous affirmons que ce nouveau scrutin relève désormais d’un pur anachronisme démocratique puisqu’il sera la seule élection locale sans aucune représentation proportionnelle.
L’élection à la proportionnelle sur une liste composée alternativement d’un candidat de chaque sexe, qui a largement fait ses preuves aux échelons municipal et régional, répond pourtant au défi démocratique et institutionnel de notre temps : renforcer dans un même élan la parité et le pluralisme politique.
De plus, face à des critères de redécoupage vagues et laissant beaucoup d’inconnues quant aux « coups de ciseaux » possibles, les communistes des Hauts-de-Seine exigent que ce redécoupage ne soit pas un charcutage électoral !
Il ne s’agit pas que le redécoupage des cantons dans le département renforce encore un peu plus le bipartisme. Nous demandons à ce que la gauche, dans sa diversité, soit respectée et que notre représentation actuelle soit préservée.
Dans un contexte de crise de confiance de nos concitoyens envers la politique et d’une nécessaire refonte de nos institutions, le pluralisme politique, tout comme la parité, sont des nécessités démocratiques incontournables.