Dans sa conférence de presse du 31 octobre 2012 , François,
Le MRAP s’indigne de cette complaisance en contradiction totale avec les promesses du candidat François Hollande lors de la campagne électorale présidentielle.
Le Président de la République aurait-il oublié :
– son 59ème engagement dans lequel il affirmait « je soutiendrai la reconnaissance internationale de l’Etat palestinien » ;.
– le projet de résolution socialiste déposé le 27 septembre 2011, dont François Hollande, alors député, était co-auteur, et qui invitait « le gouvernement français à prendre au cours de la prochaine session de l’ Assemblée Générale de l’ONU les décisions permettant la reconnaissance et l’admission d’un Etat palestinien ».
Sur la question de la Palestine, le MRAP réaffirme avec force qu’il ne peut y avoir de paix sans le respect du droit, ce qui implique l’arrêt de la colonisation, la fin du blocus de gaza, la libération des prisonniers palestiniens , la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem est comme capitale.
L’admission de la Palestine à l’ONU serait un geste fort de la communauté internationale en faveur du droit et de la paix. Lors du Conseil européen du 13 décembre 2010, l’UE s’était déclarée prête à reconnaître l’État de Palestine « le moment venu ». Ce moment est venu ! Refuser cette justice n’honorerait pas la France. Le MRAP appelle le Président de la République à respecter ses engagements .
Autre thème majeur de la conférence de presse du 31 octobre dernier : l’Iran. Si le Président français ne reprend pas la notion de « ligne rouge » pour l’avancement du programme nucléaire iranien — comme énoncée par Netanyahou – il fait sienne l’analyse israélienne du danger nucléaire iranien et se déclare « prêt à faire voter d’autres sanctions, autant que nécessaire« , contre Téhéran et ce, sans jamais mettre en cause, ni même évoquer, le nucléaire israélien.
Le MRAP réaffirme que la solution à cette crise grave et persistante n’est pas une agression contre l’Iran mais une dénucléarisation de la région, première étape vers une dénucléarisation globale.
Paris, 5 novembre 2012