Un article du Parisien du 27 septembre 2010
ELSA MAUDET | 27.09.2010, 07h00
L’Université populaire des Hauts-de-Seine rempile aujourd’hui pour sa huitième saison et s’offre la journaliste Florence Aubenas (lire l’encadré) pour attaquer la rentrée. Sept ans après sa création, cette université pour adultes ne cesse de se développer : elle compte actuellement 340 adhérents et accueille de 1000 à 1200 auditeurs libres.
Une performance notamment due à la création, la saison dernière, d’une antenne à Antony, qui compte déjà 130 adhérents. « Désormais, on a un bon rayonnement nord-sud et on mérite bien notre nom des Hauts-de-Seine », se félicite Patrice Leclerc, fondateur de cette université pas comme les autres. L’essentiel de l’activité était en effet jusqu’alors concentré au nord, sur les communes de Gennevilliers, Asnières ou Nanterre.
Toucher davantage les catégories populaires
Grâce à l’UP, les adultes peuvent assister à des cours organisés en soirée, dispensés par des professeurs de lycée ou de fac, ainsi qu’à des conférences. Les thèmes sont variés, touchant aussi bien à la science qu’à la philosophie ou à l’histoire, et une large place est donnée à la discussion et à l’échange.
Parmi les « élèves » de l’UP, on recense nombre d’enseignants à la retraite et de militants associatifs. « Certains viennent afin de mieux comprendre le monde qui les entoure et d’aiguiser leur esprit critique, d’autres veulent effectuer un rattrapage car ils n’ont pas fait de longues études », explique Patrice Leclerc. S’il se satisfait de ce public, majoritairement de classe moyenne, le responsable ambitionne tout de même de le diversifier. « On voudrait s’améliorer en touchant davantage les catégories populaires et travailler plus en lien avec les centres sociaux des maisons de quartier », confie-t-il.
L’accent devrait également être mis sur les jeunes actifs et les mères au foyer. Quant aux étudiants, ce n’est pas franchement la priorité de l’UP : « Moi, à leur âge, j’avais autre chose à faire le soir que d’aller en cours! » s’amuse le fondateur.
Si les adhérents sont enthousiastes, il semble aussi que les intervenants y trouvent leur compte.
La moitié d’entre eux a choisi de faire cours bénévolement et tous sont satisfaits de sortir du cadre scolaire habituel. « Là, ils sont face à un public motivé, qui a envie d’apprendre, et qui a de l’expérience », souligne Patrice Leclerc.