La Fédération partage la déception de celles et ceux qui voudraient une gauche à la hauteur des crises actuelles : malgré les fortes mobilisations des derniers mois, l’UMP reste la première force politique du pays lors des élections européennes.
Avec l’ampleur considérable de l’abstention, c’est le signe d’un dysfonctionnement important de la représentation politique, en particulier d’un grave décalage entre la politique institutionnelle et les mouvements sociaux.
Le résultat du PS témoigne une nouvelle fois de son incapacité à proposer une alternative politique, en particulier en tirant les conséquences de la victoire du Non au référendum de 2005.
Celui de la liste Europe écologie manifeste à la fois la forte sensibilité d’une partie substantielle des électeurs aux enjeux écologiques et la recherche d’issues nouvelles à la crise actuelle.
A l’échelle de toute l’Europe aussi, la forte progression de l’abstention traduit l’absence de confiance et le sentiment d’impuissance de la population devant l’Union européenne telle qu’elle est.
Dans la plupart des pays, les poussées populistes, à droite et à l’extrême droite expriment aussi ce désarroi.
Face aux crises sociales écologiques, économiques, démocratiques, des réponses alternatives sont plus que jamais nécessaires. La division de la gauche de transformation sociale et écologiste n’a pas permis de changer le champ politique.
Nous nous adressons à toutes les personnes, aux acteurs des mouvements sociaux et aux forces politiques opposées à la droite et indépendantes du PS. Au NPA, au Front de gauche (PCF, PG, GU) à tous leurs militant-e-s comme aux écologistes opposé-e-s au libéralisme, nous lançons cet appel : construisons et portons ensemble un projet d’alternative sociale et écologiste. Pour ne pas subir les crises, ensemble, créons les conditions d’une dynamique politique d’un type nouveau.
C’est ce à quoi notre fédération entend contribuer.
9 juin 2009
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