Assemblée générale Association Consomm’acteurs– 31 janvier 2009 – Bourse du travail
Environ 50 personnes ont assisté à l’assemblée générale de l’association consomm’acteurs, samedi 31 janvier, soit 3 ans jour pour jour après le lancement de l’association.
-Commerce équitable : coopération avec Cocci market et échange sur le commerce équitable avec Michel Besson, fondateur de la coopérative Andines.
-Communication
-Solidarité
-Bilan de nos activités 2008
-Point finances
-Groupes amap
En introduction de l’assemblée générale, Grégory Jacob, président, rappelle les objectifs de l’association.
Commerce équitable
Depuis le mois de décembre, le magasin Cocci market, place Jean-Grandel à Gennevilliers, vend des produits de la coopérative Andines. C’est le fruit d’une discussion avec ce commerçant et notre association.
Pour le moment, Nelly et Hélène vont acheter les produits à la coopérative Andines et approvisionnent le magasin. Le gérant reverse à l’association le fruit de la vente. Personne ne prend de marge au passage.
L’objectif à terme est que le gérant du Cocci market prenne totalement en charge la vente Andines dans son magasin.
Ce que nous faisons avec Cocci market ne vise pas à transformer l’amap en coopérative mais à promouvoir le commerce équitable et de proximité à Gennevilliers.
Mise en place d’un groupe promotion du commerce équitable auprès des commerçants de Gennevilliers : Nelly Viennot, Hélène Comito,
Michel Besson, président d’Andines explique la philosophie de sa coopérative.
Pour Andines, le commerce équitable passe par le respect de l’ensemble des acteurs de la filière : du producteur, au vendeur, au consommateur, en passant par celui qui achemine.
« Nous n’avons rien à avoir avec le paternalisme et le colonialisme » précise le fondateur d’Andines. La coopérative ne bénéficie d’aucune subvention «On vit de notre travail. On essaie de sortir des salaires pour tous ceux qui travaillent dans notre filière. C’est nous qui décidons de la politique à suivre. La particularité d’Andines, c’est de travailler à la fois sur des filières longues mais également avec des producteurs européens et français. Les producteurs français disparaissent car ils ne sont pas assez bien rémunérés.
Nous voulons pousser à la réflexion sur nos modes de consommation. Nous essayons d’éviter la grande distribution. Les hypermarchés sont conçus de telle sorte que nous soyons obligés d’acheter.
Nous sommes arrivés au bout de la logique. Nous vivons dans une société qui précarise. Nous pensons qu’il faut faire autrement. Au sein du réseau Minga nous essayons de réfléchir à ce niveau là.
Nous n’avons pas que des échanges économiques et commerciaux. Nous essayons de créer les liens entre tous. Ce lien qui va nous permettre de vivre mieux en construisant autre chose.
Nous allons lancer une campagne : « Le printemps pour une économie équitable » pour faire émerger toutes les alternatives qui existent. (http://www.printemps-economie-equitable.net/)
L’objectif c’est que nous puissions nous réapproprier notre vie économique car nous en sommes totalement dépossédés. On ne nous apprend pas la vie économique. Tous les week-end on va faire nos courses au supermarché en se disant qu’il faut que l’on achète moins cher. Mais moins cher c’est cautionner l’exploitation des travailleurs et des producteurs.
Tous ensemble nous pouvons agir à l’image de notre coopération avec le commerce de proximité à Gennevilliers ».
Présidente d’Artisans du monde Asnières et membre de l’amap, Marix Jumel ajoute que la grande distribution connaît actuellement une baisse de ses ventes. « Mais elle reprend le créneau du commerce de proximité. Par exemple à Asnières, c’est Monoprix qui est derrière Naturalia. Commerce équitable et bio sont des niches récupérées par la grande distribution.
L’an dernier nous avions fait signer une pétition pour la souveraineté alimentaire.
Communication
La question de la circulation de l’information est posée. Généralement, les informations concernant la vie de l’association, des campagnes sur le commerce équitable, l’agriculture sont mises à disposition à chaque distribution.
Les échanges par mail ont faibli cette dernière saison.
Il est demandé que l’association puisse mettre en place un site internet sur lequel chacun pourrait lire et déposer des informations.
Il est proposé de réaliser un trombinoscope afin que chaque adhérent sache qui est qui au sein de l’association.
Mise en place d’un groupe communication :
Solidarité
Comment faire pour que des Gennevillois à bas revenus puissent à l’amap ?
Nous avions déjà rencontré le Secours populaire. Toute la difficulté pour le SPF est de déterminer à quelle famille seront remis les paniers.
Trop lourd à gérer pour cette association.
Dans le groupe nord (Ferme de l’Horloge) le Secours catholique vient prendre les paniers restants en fin de distribution.
Un groupe de réflexion va travailler sur la coopération avec les associations coopératives et pourquoi pas le CCAS.
Activités Consomm’acteurs
Nous avons participé au Marché aux produits naturels organisé par l’office de tourisme de la ville et au forum des associations organisé par la ville.
Vente de pommes de terre un samedi dans les quartiers de la ville avec Ludovic Sanglier. 700 kg vendus. Si l’opération se renouvelle, réfléchir à un autre jour, d’autres horaires et une meilleure information de la population.
Mise en place d’un groupe de travail sur l’organisation d’événements et d’initiatives (soirée débat, projection etc) : David Martin-Borie
Point finance
Peu de dépenses, peu de mouvements : nous sommes créditeurs de 433,18 euros.
Il est rappelé que les cotisations des membres à l’association sont d’autant plus importantes que les recettes proviennent exclusivement de ces cotisations. L’association ne bénéficie d’aucune subvention.
Nous allons renouveler notre adhésion au réseau amap Ile-de-France (150 euros par groupe).
Groupes amap
Nord
Ferme de l’horloge, producteur Serge Pingrenon. L’agriculteur possède 22 hectares au total dont 7 hectares de maraîchage (le reste en céréales). Serge Pingrenon emploie 4 salariés (deux employés pour travailler dans les champs et deux vendeuses). Serge débute en amap.
Luc Granier, référent sur ce groupe rappelle que ce groupe est tout nouveau.
Les inscriptions sont donc restées ouvertes pour permettre d’atteindre un minimum de 40 équivalents grands paniers (seuil minimum de rentabilité pour l’agriculteur).
Objectif atteint. Le groupe compte environ 60 abonnés.
Le groupe nord a décidé de reconduire le contrat avec Serge Pin
grenon pour la prochaine saison.
Sud
Maison des Agnettes, producteur Ludovic Sanglier. L’agriculteur possède 3/4 hectares consacrés au maraîchage. Il cultive également des céréales mais seul le maraîchage lui permet d’avoir des salaires. Ludovic livre 5 amap soit 250 paniers. Il n’ira pas au-delà.
A Gennevilliers : 62 contrats soit 50 équivalents grands paniers.
Le groupe sud a décidé de reconduire le contrat avec Ludovic Sanglier pour la prochaine saison.
Direction de la concurrence et des fraudes.
Le développement des amap en Ile de France dérange car c’est un pan de l’économie qui échappe à la grande distribution entre autre.
L’an dernier, les amap avaient protesté contre une tentative d’imposition des associations. Cette année, la direction de la concurrence et de la répression des fraudes a décidé de contrôler les amap. Notre association se positionne clairement contre cette décision et déclare qu’elle n’acceptera pas ce contrôle.
Candidatures pour le conseil d’administration
Eric Bourmault, Hélène Comito, Emmanuelle Chesnot, Catherine Auriol, Patrice Leclerc, Angélique Dupont, Grégory Jacob, Nathalie Roland, Luc Granier, Nadine Makris, Marix Jumel, Léo Landau, Alain Rodon, Isabelle Massart, Bérénice, Eric Burkel, Cédric Deransart.
Rencontre Groupe sud 31 janvier 2009
Toute la production de Ludovic est dédiée aux amaps.
Ludovic explique que tout a augmenté pour lui. Les fournisseurs ont augmenté leurs marges. Son coût de production ne cesse d’augmenter.
Le début de l’hiver a été très dur. Ludovic a perdu 3 000 choux blancs à cause des intempéries. Les températures sont tombées à moins 17 dans les champs.
Globalement les abonnés trouvent que le contenu des paniers est correct.
Pour la prochaine saison Ludovic propose soit de mettre moins de légumes dans les paniers soit de les augmenter.
Les abonnés présents votent pour l’augmentation des tarifs. Le taux sera fixé lors du prochain CA.
Les abonnés demandent des fiches d’info sur les variétés de légumes.
Les bénéficiaires des petits paniers souhaiteraient avoir eux aussi certains légumes plus souvent présents dans les grands paniers que dans les petits.
Peut-on acheter des légumes en plus, demandent certains ? Attention à la dérive. L’amap ne doit pas se transformer en marché. Le CA se prononcera sur cette question.
Arrêt de la distribution durant les deux semaines de vacances d’hiver.
Fin de la saison le 15 avril. Reprise le 3 juin. Renouvellement des contrats le 22 avril à la maison des sportifs.
Prévoir une sortie le 15 juin.