Rapport n ° 04.238 – Actions de développement durable de l’administration départementale
Ce rapport nous présente un plan de 20 actions qui seront mises en place en 2005 au sein de l’administration départementale. Les actions proposées qui s’inscrivent dans cette démarche de développement durable engagée par le département sont importantes et elles ont notre soutien ; nombre d’entre elles portent des améliorations de la qualité et du cadre de vie.
Cependant, je m’interroge sur l’une d’entre elles liée à la vie sociale et plus particulièrement celle relative à la maîtrise des coûts d’énergie dans le cadre de l’économie sociale et familiale qui s’adresse aux personnes en situation sociale difficile. Il me semble, en effet, qu’apprendre aux personnes en difficulté à maîtriser leurs dépenses d’énergie, ne relève pas spécialement du développement durable. Est-ce ces familles qui seraient les plus dépensières? Des familles qui bien souvent n’ayant plus les ressources pour payer se voient couper l’électricité quand ce n’est pas l’eau ; je vous rappelle l’intervention du préfet intervenant pour rétablir l’électricité dans un squat à Villeneuve la Garenne. Le développement durable ne doit pas servir d’alibi à la gestion de la misère mais tout au contraire il doit servir à la réduction des inégalités.
Je crois que dans ce domaine, le développement durable demanderait une réflexion supplémentaire et un renforcement de l’action du département, notamment en augmentant le nombre de travailleurs sociaux. Le récent rapport d’une grande association humanitaire, les statistiques des restaurants du Cœur constituent des témoignages criants de la progression des situations de précarité, de marginalisation et d’exclusion qui affectent nos concitoyens. Le département n’est pas épargné par cette situation. Et nombre de circonscriptions sont submergées par des demandes croissantes de personnes en difficulté, le manque de personnels ne permet pas une réponse à la hauteur des besoins. Mes collègues et notamment Madame Fritsch l’ont plusieurs fois soulevé au sein de cette assemblée. Il nous semble en effet important que les personnels des circonscriptions sociales qui font un travail de proximité indispensable aient les moyens d’assurer leur mission tout comme d’ailleurs les opérateurs et associations qui font de l’accompagnement social et qui se plaignent de ne pas avoir les moyens tant financier qu’humain pour répondre à l’ensemble des demandes.
Pour nous, le mieux vivre au quotidien passe aussi par le droit pour tous à une vie digne et heureuse.
Il me semblait nécessaire d’insister sur cet aspect qui, à notre sens, constitue un véritable développement durable en direction de chaque citoyen.
Bien sûr tout en approuvant les propositions qui nous sont faites.