Article paru sur le site d’Alternative communiste
Paul B.Preciado, philosophe, commençait sa tribune titrée « Facho-libéralisme, la troisième dimension » dans Libération du 3/4 février 2024 en ces termes: « Homosexualité et homophobie. Féminisme et féminicide. Écologie et écocide. Nationalisme et mondialisation. Tous les contraires irréconciliables sont présents dans le nouveau gouvernement d’Emmanuel Macron« . Plus loin il écrit « Emmanuel Macron a fait du langage du fascisme la composante protéiforme dont se nourrit désormais un néolibéralisme en manque de surface électorale (…) Le fascisme réussit la connexion des inconnexes: il rassemble le populisme nationaliste et le grand capital« . Ce gouvernement Macron, n’est pas fasciste, mais installe une société pré fasciste, crée les conditions de sa victoire idéologique et électorale.
Nous avons peur ! Peur de ce fascisme qui vient. Peur que le résultat des européennes donnent de l’élan à la bête immonde pour l’élection présidentielle. Peur que la gauche et les écologistes ne prennent pas la mesure du danger. L’élection de Marine Le Pen à la présidence de la République aura des conséquences dans ce qu’elle libèrera de plus sombre, de plus dangereux, de plus violent dans la société française et européenne. Ce sera encore plus dur pour le camp de la transformation sociale si le brun domine la société.
La peur n’évite pas le danger. Penser et agir, peut l’éviter ! Aussi, Alternative communiste « fait le tour » de différentes formations politiques, différentes personnalités pour échanger sur ce sujet. Nous continuons de penser que l’union des forces de gauche et écologiques aux élections européennes serait plus constructif, mais nous n’en faisons pas une condition pour améliorer la capacité d’union, sans attendre, contre le fascisme qui vient. Nous proposons aux forces politiques de gauche et écologistes de réfléchir à une riposte commune, à faire meeting ensemble. Si « les officiels » ont, malheureusement, du mal à se retrouver sur ce terrain, nous le proposons aussi à des personnalités politiques issues des différentes forces, pour commencer, pour amorcer, pour tirer le signal d’alarme et créer les conditions d’une riposte à l’extrême droite, ses idées et ses organisations.