Dans un article daté du samedi 19 avril 2025, la journaliste du monde, Hélène Bekmezian sous le titre » la Métropole du Grand Paris, enjeu de l’élection dans la capitale », fait parler plusieurs élu-es parisien-nes.
Ainsi l’élue écologiste parisienne Fatoumata Koné dénonce « La métropole se contente de préserver un consensus mou entre les maires » quand sa collègue élue socialiste de Paris, Marion Waller, renchérie « Sans le passage à cette échelle (de la mgp), nous ne pourrons agir efficacement sur les inégalités, le coût du logement, la pollution », et souhaite « repenser Paris dans sa globalité, au-delà des frontières administratives ». De son côté, le candidat à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire souhaite, lui aussi, « une montée en puissance de la construction métropolitaine ».
J’attire l’attention de ses collègues, qui se classent à gauche sur l’échiquier politique, sur une question: comment peuvent-ils penser que c’est la structure métropolitaine qui pourra agir sur le logement, les inégalités, quand environ les 2/3 des communes qui composent la Métropole sont des villes dirigées par la droite ? Comment peuvent-ils penser que celles et ceux qui refusent de construire des logements sociaux dans leur ville, chassent les couches moyennes et les couches populaires de leur ville, défendent une société concurrentielle et donc inégalitaires, peuvent par la magie de l’institution faire une politique de gauche ?
Par ailleurs, et c’est l’essentiel, car même si une majorité de commune de la Métropole était de gauche, il n’est pas souhaitable de s’attaquer à l’autonomie de gestion des communes, à la possibilité de pluralité de leur gestion, de choix politiques fait en proximité par les citoyen-nes ! Je refuserai toujours que Gennevilliers devienne un arrondissement de Paris ou de la Métropole du Grand Paris.
Comme je l’ai écrit dans une réponse à un billet d’Eric Cesari, président du groupe LR à la métropole du Grand Paris, ( https://www.metropole-solidaire.fr/la-metropole-a-la-croisee-des-chemins/ ) je souhaite que dans le cadre des municipales le débat sur l’avenir de la Métropole ait bien lieu. Pour sa part, le groupe front de Gauche et citoyen-nes est prêt. Il est d’ailleurs le seul groupe de la MGP a voir publié une proposition de transformation de la MGP en syndicat mixte. (lire la proposition https://www.metropole-solidaire.fr/quelle-metropole-du-grand-paris/ )
Eric Césari affirmait à juste titre que ce sont les villes et leurs Maires qui « structurent notre démocratie » et écrivait aussi « la Métropole est le cadre par excellence pour dépasser les rivalités territoriales. »
S’agit-il de rivalités ou de différences politiques territoriales importantes ? Si on regarde par exemple les difficultés à voter un PMHH qui réponde aux besoins des habitant-es en construisant des logements dans toutes les villes de la Métropole, la droite métropolitaine et régionale n’est pas en rivalité avec la gauche, elle est opposée au logement social, elle refuse de répondre aux besoins en logements sociaux. Elle mène tout simplement une politique de droite !
A l’approche des municipales, que chacune des forces politiques, chaque candidat-es donne sa position, son choix entre la commune comme base fondatrice et autonome du bloc communal se développant sur le principe de la subsidiarité ou le transfère important de compétences sur une centralité métropolitaine et des communes moins autonomes?
La transformation des communes de banlieues en arrondissement de Paris ou de la Métropole, est-ce souhaitable pour les habitant-es, est-ce une avancée démocratique ? Je ne le crois pas ! Gennevilliers doit pouvoir garder son originalité de gestion, ses choix fait avec et pour les Gennevillois-es.
Patrice Leclerc
Maire de Gennevilliers
Président du Groupe Front de Gauche et citoyen-nes de la Métropole du Grand Paris
