Voeux 2025 du maire de Gennevilliers

Patrice Leclerc
Gennevilliers

Monsieur le Préfet, directeur général de la Métropole du Grand Paris,

Monsieur le secrétaire général de Préfecture,

Madame la Commissaire,

Madame la directrice générale des services de Gennevilliers,

Mesdames, Messieurs,

Cher-es ami-es,

Merci d’avoir répondu si nombreuses et nombreux à notre invitation. Dans ces périodes troublées, inquiétantes, un peu de chaleur humaine fait du bien. Et dans cette salle, je sens de l’Humanité à partager, du plaisir de se retrouver et d’être ensemble.

Avec l’ensemble de l’équipe municipale qui m’entoure, avec Elsa Faucillon, notre députée, Jacques Bourgoin, maire honoraire, Nadia Mouaddine et Denis Datcharry, nos conseillers départementaux, Anne-Laure Perez, Première adjointe, je vous souhaite, nous vous souhaitons, une très belle année 2025.

Souhaitons-nous l’essentiel: du bonheur, et rien que du bonheur pour vous-même et pour celles et ceux que vous aimez.

Ce bonheur, qui comme Voltaire l’a écrit, « est souvent la seule chose que l’on puisse donner sans l’avoir et c’est en le donnant qu’on l’acquiert« .

Ce bonheur que les différents gouvernements du Président méprisant sont incapables de donner.

Pire, ils génèrent souffrance par le manque de logements, inégalités par la casse des services publics de santé et d’éducation, violences pour lutter contre les révoltes causées par leurs politiques au service des plus riches, guerres en poursuivant une conception coloniale de leur dominations européo centrée, racisme pour diviser le peuple, fascisme par leur mépris du fait démocratique et le ressentiment créé.

Ils pensent que le bonheur, c’est la loi de l’argent. Ainsi c’est Noël tous les jours pour les capitalistes: suppression de l’ISF, cadeaux fiscaux par des baisses d’impôts, subventions aux entreprises, privatisation des profits et collectivisation des pertes, rien n’est trop beau pour les plus riches.

« La dette » ainsi fabriquée par ces cadeaux aux riches, ils veulent la faire payer aux couches moyennes et populaires en supprimant des services publics, en tapant sur les communes. Rien ne justifierait que le nouveau gouvernement Bayrou reprenne les recettes éculées du gouvernement Barnier qui voulait piquer dans les budgets des collectivités locales près de 8 milliards d’euros, entre 3,5 et 8 millions dans le budget de Gennevilliers.

Je le dis avec gravité, ces gens sont des voleurs !

Merci Elsa Faucillon et aux député-es du Nouveau Front Populaire, d’avoir fait la démonstration qu’on pouvait trouver 56 milliards de recettes en faisant payer juste les plus riches, même pas par une politique bolchévique, mais juste un peu de justice fiscale.

Mais ne voyons pas que les choses négatives et le fascisme qui peut arriver. Voyons le positif pour nous donner la force d’être les plus fortes et les plus forts pour éviter le pire et imposer le mieux.

« Ce qu’on apprend au milieu des fléaux, c’est qu’il y a dans les hommes (et les femmes) plus de choses à admirer que de choses à mépriser » écrivait Albert Camus, (La peste).

J’ai la rage de voir la guerre totale que mène le gouvernement d’extrême droite israélien au peuple palestinien, et j’ai de l’admiration pour mes amis d’Al Bustan à Jérusalem-Est qui continuent leurs activités socio-éducatives, leurs vies de jeunes palestiniens au milieu des maisons détruites, tout autant que nos amis ukrainiens de Trostyanets qui luttent pour un avenir meilleur à donner à leurs enfants face aux bombes Russes.

J’ai la rage de voir les Talibans en Afghanistan qui chaque jour limitent toujours plus les droits des femmes, ou encore les Ouighours subir la violente répression chinoise, et je m’incline devant le courage de ses femmes iraniennes du mouvement femme, vie, liberté.

J’ai la rage de voir plus de 1500 Gennevilloises et Gennevillois avoir besoin d’un panier alimentaire, parce que leurs revenus sont insuffisants, et j’ai de l’espoir et de la force avec les 400 personnes, de tous âges et de toutes origines, inscrites pour remplir ces paniers bénévolement.

J’ai la rage de voir des familles souffrir parce qu’elles n’ont pas de logements, qu’elles doivent attendre trop longtemps un logement adapté, quand l’État pique 11 millions dans les caisses de Gennevilliers Habitat, et j’ai de l’énergie pour agir, devant autant de dignité et de détermination de femmes et d’hommes qui mesurent les responsabilités des politiques gouvernementales, départementales et régionales dans leurs difficultés.

J’ai la rage de voir une jeunesse qui a la rage face à une société qui la maltraite, la discrimine, la violente, et j’ai de l’affection pour tous ces jeunes qui font acte de générosité et de solidarité, qui agissent ensemble pour améliorer la vie des autres et la leur.

Voir le positif, les possibles, permet de faire en sorte que cette rage que je partage avec beaucoup de citoyennes et citoyens de notre pays ne se transforme pas en ressentiment, voire en haine de l’autre.

C’est ce qui me donne la détermination de ne rien changer à notre cap: Inventer ici un nouvel art de vivre populaire.

Nous avons un service public communal robuste, avec des femmes et des hommes, dévoués au bien commun, engagés dans une politique publique au service des Gennevilloises et des Gennevillois.

Merci à ces agents communaux, sur qui on peut compter pour affronter les crises, comme nous l’avons vu pendant la COVID, comme nous le voyons avec des budgets plus serrés, dans leur capacité à mettre en œuvre les politiques municipales appréciées par les gens.

Nous avons parmi les plus hauts taux d’équipements des villes d’ile de France. Vous pouvez le vérifier sur le site de l’Institut Paris Région : peu de villes ont comme Gennevilliers des équipements sportifs et jeunesses par quartier, peu ont autant d’équipements municipaux de santé et de culture, peu investissent autant dans le socio-éducatif.

Nous sommes une commune qui expérimente, s’engage sur les enjeux humains et climatiques du XXIème siècle, une commune où les couches populaires et les couches moyennes sont respectées. Et nous allons continuer de le faire.

Au milieu de toutes les attaques sur notre budget, sur les ressources de la ville, sur le service public, sur la démocratie même, nous allons continuer de faire des choix, même sous la contrainte, qui vise à garder un cap qui priorise les êtres humains et la bataille climatique, la question sociale et d’égale liberté avec la question environnementale.

Vous pourrez compter sur notre équipe municipale pour continuer à défendre les intérêts de la ville et de ses habitant-es. Nous ne faisons pas de promesse, nous agissons!

Nous avions dit que nous continuerons d’améliorer la ville sans chasser personne, c’est ce que nous avons fait.

Nous serons offensifs et créatifs, rassembleurs et respectueux de la diversité.

Ainsi l’achat d’une ferme cette année et l’installation d’un producteur de légumes, c’est travailler à l’assurance d’un approvisionnement en proximité et de qualité pour nos cantines, c’est recréer un lien entre ville et campagne, entre producteurs et consommateurs. C’est essayer d’engager avec d’autres villes la création d’une ceinture nourricière pour la métropole du Grand Paris.

Le festival de spectacles vivants pour les enfants des crèches et des écoles aura lieu cette année, comme tous les 2 ans. C’est le choix de la culture dès le plus jeune âge pour aider au développement personnel des enfants de la ville. Ici, la culture n’est pas réservée aux « gosses de riches ».

Nous avions eu l’audace en 2019 de demander à toutes les villes d’Ile-de-France de nous prêter une œuvre originale pour créer une grande exposition populaire d’œuvres jamais exposées ensemble au public. Cela avait été une réussite remarquée avec plus de 22 000 visiteurs dont tous les enfants de Gennevilliers.

Nous renouvelons cette audace, cette fois financée par les entreprises de la ville. Plus de 60 collectivités locales, 200 œuvres seront exposés gratuitement pendant 2 mois à partir du 15 février.

Ce sera un grand moment d’éducation populaire et de fierté de voir exposée cette couronne d’humanité et créations qu’est la banlieue.

Nous aurons aussi le Carnaval en fin d’année, repensé, retravaillé pour être plus économe en ressources mais aussi plus efficace en termes de mobilisation de la population et de qualité de l’évènement.

Quand tout va mal autour de nous, et parfois malheureusement pour nous, il y a besoin de se retrouver, d’avoir des moments où nous faisons communauté vivante, active, et joyeuse. Ce carnaval peut et doit être ce moment festif, un grand évènement populaire.

Mesdames, Messieurs,

On ne devrait pas s’ennuyer en 2025, joies et luttes, résistance et actions revendicatives, fêtes et cultures, changement de mode de vie pour trouver notre bonheur en préservant les ressources naturelles et la biodiversité,  devraient rythmer notre vie collective et individuelles.

Je vous souhaite donc, pour vous-mêmes, pour vos proches, pour celles et ceux que vous aimez, tout le bonheur du monde.

Comme le dit la chanson: « Que votre soleil éclaircisse l’ombre, qu’il brille d’amour au quotidien ».

Tous mes vœux pour 2025.

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