L’État vole la ville : Gennevilliers dit non aux 5 millions d’euros de coupes !

Patrice Leclerc
Gennevilliers

Voeu du Conseil municipal du mercredi 18 décembre 2024

Dans le cadre du Projet de Loi de Finances 2025, le gouvernement UDI/LR/Ensemble pour la République (et RN ?) imposent aux collectivités territoriales une contribution de 5 milliards d’euros à la réduction du déficit public national, alors qu’elles ne représentent que 8% de la dette publique tout en réalisant 70% des investissements publics.

Depuis 2010, les gouvernements successifs ont déjà prélevé 71 milliards d’euros sur la seule Dotation Globale de Fonctionnement du bloc communal.

Pour la ville de Gennevilliers, cette mesure représente une perte de recettes de 3,4 millions d’euros (2,75M€ en fonctionnement et 0,87M€ en investissement), auxquels s’ajoutent 1,5 millions d’euros de pertes estimées de recettes, soit un total de 5 millions d’euros.

La réduction du Fonds Vert de 1,5 milliard d’euros compromet les projets de rénovation énergétique des bâtiments publics, notamment dans les écoles.

L’augmentation des cotisations retraite CNRACL représente une charge supplémentaire de 1,2 million d’euros pour la ville, sans compensation de l’État.

Ces restrictions budgétaires impacteront les services publics essentiels à la population (centres de loisirs, crèches, conservatoire, centres municipaux de santé) dans une ville qui consacre aujourd’hui 141 millions d’euros au fonctionnement et 69,2 millions d’euros à l’investissement.

Le Conseil Municipal de Gennevilliers :

– Dénonce les conséquences du PLF 2025 sur les finances locales et les services publics de proximité

– Demande au Gouvernement de renoncer aux coupes budgétaires qui fragilisent particulièrement les villes populaires

– Appelle à une réforme de la fiscalité locale permettant d’assurer aux collectivités territoriales des ressources pérennes et équitables, notamment par le rétablissement d’impôts sur les grandes fortunes et les grandes entreprises

– Exige une compensation intégrale des transferts de compétences de l’État vers les collectivités

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