Conseil municipal du mercredi 7 février 2024
L’appel de l’Abbé Pierre a 70 ans aujourd’hui et il est plus que jamais d’actualité pour le manque de logements.
La chaîne complète du logement est entrain de dérailler, que l’on prenne le problème par le biais du demandeur d’hébergement d’urgence ou du logement social, par celui du primo accédant à la propriété, du bailleur social, du maire bâtisseur, du promoteur ou des entreprises du BTP tous les maillons sautent.
La situation est très grave et pourtant personne ne bouge vraiment. Des centaines de milliers de familles et d’enfants souffrent du mal logement. Des femmes victimes de violence ne peuvent partir du domicile conjugal, des jeunes et des enfants ne peuvent pas étudier correctement, des jeunes couples n’ont pas leur logement.
Le nombre de demandeurs de logement social explose, les temps d’attente explosent, 11 ans d’attente en moyenne dans la Métropole, c’est insupportable ! Pourtant des Maires de droite et la Région Ile-de-France mènent une campagne réussie contre le logement social chassant ainsi les couches moyennes et les couches populaires, les salariés essentiels de la Métropole du Grand Paris, faute d’Habitation à Loyer Modéré.
Le gouvernement Attal veut détricoter la loi SRU en intégrant dans le taux de logements sociaux, les logements dit intermédiaires. Ces logements ne sont accessibles qu’aux salariés à hauts revenus (cadres, etc…). Cela permettra aux communes qui ne respectent pas en l’état la loi SRU de rattraper leur retard mais sans aucun effet sur le besoin de logements des ouvriers, employés.
La Région, quant à elle, veut imposer aux communes avec plus de 30% de logements sociaux, une interdiction de construire, invoquant sa clause anti-ghetto ! Empêcher les villes de construire alors que les besoins sont colossaux démontre une vision élitiste et déconnectée des impératifs sociaux.
Face à la crise du logement, le Conseil municipal de Gennevilliers appelle à des actions immédiates :
- Favoriser la construction en logement social par une TVA réduite pour les acteurs concernés.
- Exiger l’application de la loi SRU, avec un minimum de 30% de logements sociaux dans chaque nouveau projet.
- Accroître l’aide financière à la pierre pour stimuler davantage de constructions.
- Mettre fin à la politique de Réduction du Loyer de Solidarité qui affaiblit les finances des organismes HLM.
- Investir massivement dans la rénovation énergétique des bâtiments collectifs pour un habitat plus durable.
Dans la cité jardin il y a des pavillons libres car les HLM des Hauts de Seine, après avoir laisser se dégrader les logements ne veut pas les remettre aux normes. Ne peut on pas faire quelque chose?