Conseil municipal du 27 septembre 2023
L’inflation, particulièrement marquée dans les secteurs de l’alimentation, de l’habitat et de l’énergie, pèse davantage sur le budget des foyers modestes que sur celui des ménages aisés.
Face à cette réalité, les discours insupportables et culpabilisants sur la responsabilité individuelle en matière d’économie d’énergie, et notamment ceux de la ministre Olivia Grégoire, semblent déconnectés. Cette dernière va jusqu’à suggérer d’apprendre à cuisiner pour contrer la précarité alimentaire, alors que les prix des produits de base ont grimpé jusqu’à 16% par rapport à l’année précédente.
Dans un pays parmi les plus riches du monde, un tiers de nos concitoyens est incapable de prendre trois repas équilibrés quotidiennement, tandis que 35% d’entre eux manquent même des ressources pour trois repas par jour en termes de quantité.
Paradoxalement, les entreprises des secteurs de l’énergie et de l’agro-alimentaire ont maintenu ou augmenté leurs bénéfices. Notons que, dans l’agro-alimentaire, les coûts des matières premières comme la viande et les céréales ont baissé de 6% et 20% respectivement. Malgré cela, les marges réalisées au détriment des producteurs, des salariés et des consommateurs ont bondi de 45%.
Il y a un an, nous mettions en garde sur le choix cornélien entre se loger et se chauffer. Aujourd’hui, la situation s’aggrave, forçant de plus en plus de nos concitoyens à renoncer à se nourrir.
C’est pourquoi le conseil municipal de Gennevilliers demande à Emmanuel Macron, Président, à prendre les mesures suivantes :
• Réinstaurer le tarif réglementé du gaz et assurer le maintien de celui de l’électricité,
• Pérenniser le bouclier tarifaire sur l’énergie pour les particuliers,
• Exonérer les produits de première nécessité de la TVA,
• Mettre en place un encadrement des prix avec un coefficient multiplicateur sur les matières agricoles.