Intervention de Khalid DAMOUN, conseiller municipal délégué, en charge des politiques en direction des pré-adolescents.
Conseil municipal du 16 décembre 2020
Depuis plusieurs mois, des rixes ont lieu entre certains élèves des collèges Pasteur et Vaillant.
Ces bagarres sont dangereuses et doivent cesser. Elles mettent en danger les adolescents impliqués et sont de nature à perturber le bon climat nécessaire à l’apprentissage.
Ces altercations, mettent aussi en difficulté l’équipe éducative et pédagogique de ces établissements qui sont pleinement mobilisés pour la réussite de nos enfants.
Je rappelle que les collèges sont de la responsabilité du Département. Cependant, la ville et ses équipes sont mobilisées pour faire face à cette situation.
Les médiateurs, renforcés par les animateurs, sans compter les équipes pédagogiques des collèges, sont déjà sur le terrain dans un travail de longue haleine pour apaiser les espaces publics et faire en sorte que chaque élève se sente en sécurité.
A plusieurs reprises, la Ville a organisé des rencontres, avec des parents des quartiers des Agnettes et des Grésillons pour agir ensemble et pour que chacun se sente partie prenante de ce défi. D’autres étaient prévues avant que les instructions préfectorales ne les rendent impossibles pour raison sanitaire.
C’est ensemble et unis que nous pourrons trouver des solutions. C’est ensemble que nous pourrons nouer le dialogue et faire prendre conscience aux jeunes que leurs actes sont dangereux, inacceptables et contre-productifs. La violence appelle la violence.
Face à la recrudescence de ces actes, la ville a débloqué de nouveaux moyens. Ainsi, deux médiateurs sont présents à chaque sortie de collège et trois animateurs du service Jeunesse sont positionnés également en renfort des médiateurs.
Cette présence renforcée sur les parvis des collèges a permis d’éviter de nouveaux incidents.
Nous avons élaboré un plan d’actions pour la rentrée.
Nous allons tout d’abord écrire aux parents pour les alerter et les sensibiliser à la nécessité d’intervenir pour que leur enfant ne se retrouve impliqué dans des rixes.
Nous rencontrerons ensuite les parents dont les enfants sont impliqués pour les aider à sortir leur enfant de cette spirale d’affrontements. Avec eux, nous envisagerons toutes les mesures de prévention à mettre en place pour éviter qu’il ne se retrouve en grandes difficultés.
Une première réunion d’échanges s’est tenue avec les parents, le 15 décembre, une seconde se tiendra la semaine de la rentrée, en janvier, selon une forme adaptée à la crise sanitaire, pour mettre en œuvre avec les parents des mesures coéducatives contre ces violences.
Cette situation nous inquiète tous et nous la suivons de près. Notre volonté est de mettre un terme au cycle de violence et contribuer ainsi au retour à un climat propice au bon apprentissage des savoirs et au développement personnel de nos enfants.
Roger DUGUE, Adjoint au Maire, en charge de la sécurité
Conseil municipal du 16 décembre 2020
Je souhaiterais apporter quelques précisions complémentaires à celles faites par notre collègue Khalid DAMOUN.
Comme cela vient d’être souligné, cette action préventive a déjà permis d’éviter que plusieurs incidents ne dégénèrent.
Elle a été complété par un travail partenarial mené avec le Commissariat de police de Gennevilliers pour identifier les fauteurs de troubles et faire cesser leurs menaces.
Des procédures sont en cours, des jeunes ont été placés en garde à vue suite à leur identification. Et ceci grâce à l’utilisation des caméras !
Les caméras permettent au Commissariat d’agir dès que des regroupements s’opèrent ou une confrontation entre jeunes se prépare. Cette vidéo-patrouille permet ainsi de déclencher immédiatement une intervention d’équipe de police pour disperser les jeunes.
Un exemple, le vendredi 4 décembre 2020, le commissariat avait anticipé et surveillait un établissement scolaire susceptible de faire l’objet de cette attaque grâce au Centre de Supervision Urbain installé par la ville dans le poste de police.
Ce dispositif a permis de procéder à l’interpellation de cinq mineurs dont deux ont été placés en gardes à vue car ils étaient porteurs de bombes lacrymogènes.
Vous pouvez être assuré de notre vigilance collective pour maintenir cet effort collectif afin de mettre un terme à ce cycle de rixes entre jeunes et contribuer ainsi au retour de l’esprit de concorde.