Exposé des motifs :
A chaque rentrée, le scénario se répète : des milliers d’élèves sont condamnés à rester chez eux faute d’affectation dans un collège, un lycée ou une fac.
Depuis la mise en place du dispositif Parcoursup, le nombre d’étudiants sans affectation à la rentrée augmente chaque année.
Alors que la phase complémentaire s’achève aujourd’hui 24 septembre, il reste des étudiants sans affectation, sans compter bien sûr ceux qui ont dû accepter des filières et des orientations qui ne sont pas celles de leur choix. Ces étudiants sans affectation n’ont donc pas la possibilité de poursuivre leurs études malgré l’obtention du bac.
De nombreux étudiants se retrouvent aujourd’hui sans affectation en M1 malgré l’obtention de leur Licence. Triés sur dossier et parfois par tirage au sort, certains se voient obligés de quitter leur formation sans aucune solution. Le passage de la L3 au M1 n’est plus une garantie. La mise en place de sélections de plus en plus forte pour réduire le nombre d’étudiants plutôt que de créer des postes, de mettre en place les conditions d’encadrement et d’enseignement digne de ce nom trouve ici sa traduction crue et violente : il n’y a pas de place pour nos jeunes dans les parcours de formation. Leurs ambitions professionnelles sont sacrifiées sur l’autel de la réduction budgétaire qui frappe le monde de l’enseignement supérieur depuis 16 ans.
La loi de programmation pluriannuelle de la recherche adoptée à l’Assemblée nationale ne fait qu’empirer cette situation, en apportant une telle précarité et une telle surcharge de travail que certaines formations ne pourront plus rester ouverte faute d’enseignant chercheur titulaire pour en assurer la responsabilité pédagogique.
C’est pourquoi le groupe de la majorité du Conseil Municipal émet le vœu que :
- Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche étudie une par une chacune des situations des étudiants aujourd’hui sans affectation et trouve les solutions appropriées à la situation de chacun (licence comme master) ;
- Que les moyens budgétaires soient rétablis pour permettre la création de postes d’enseignants-chercheurs de façon pérenne afin de donner aux classes démographiques nombreuses qui accèdent aujourd’hui au bac les moyens d’une formation en adéquation avec les aspirations des étudiants et dans des conditions d’enseignement digne.