Lettre ouverte au président de l’ARS, au directeur des hôpitaux de Paris, à la Caisse d’assurance Maladie et à Monsieur le Préfet des Hauts-de-Seine
Les salarié-es des hôpitaux, de l’ARS, de la Préfecture, de l’assurance maladie, des communes des Hauts-de-Seine, les médecins, infirmier-es et pharmacien-nes, … ont fait preuve d’un grand dévouement dans la première phase de l’épidémie de COVID19. Tout comme des salariés du privé, « premièr-es de corvées » qui ont nettoyé espaces publics et bureaux, transporté, soigné, aidé, travaillé, etc…
Le gouvernement souhaite éviter un confinement total comme la première vague de l’épidémie l’a contraint. Il faut donc se donner les moyens « de maîtriser l’épidémie », d’éviter une propagation exponentielle. Pour cela, un contrôle et une maitrise du nombre de cas détecté, un isolement et un test des personnes en contact sont nécessaires. Une transparence sur la situation, avec la population et les élu-es locaux, est indispensable pour responsabiliser chaque citoyen-ne.
Aujourd’hui, les collectivités locales, les maires, reconnus comme des maillons essentiels de cette lutte contre la COVID19 n’ont pas tous les moyens pour maîtriser la situation sur leur territoire, aider les gens. L’Etat doit se doter d’un outil partagé de recensement géolocalisé des cas COVID19 pour contrôler la crise épidémique. Il faut recenser et centraliser les résultats produits par chaque laboratoire public ou privé en Ile-de-France.
Je vous demande donc instamment de donner chaque semaine, aux maires, le nombre de cas (anonymes) COVID19 détectés positifs par quartier afin de nous permettre de prendre des mesures localisées pour prévenir la population, aider les personnes en difficulté en cas d’isolement, organiser la solidarité et les actions de préventions.
Il y a urgence de se doter d’un tel système d’alerte pour compléter les dispositifs de l’ARS et COVISAN afin d’aborder les risques d’une deuxième vague dans les meilleures conditions possibles dans la proximité.
Patrice Leclerc
Maire de Gennevilliers