Alors que les États-Unis ont annoncé le retrait prochain de leurs troupes présentes en Syrie dans le cadre de la Coalition internationale contre l’organisation terroriste État Islamique, les élus du conseil municipal de Gennevilliers expriment leur vive inquiétude pour le sort du peuple kurde.
Les Forces démocratiques syriennes, dont la majorité des combattants est kurde, ont confirmé qu’elles étaient nos alliées indéfectibles contre le terrorisme djihadiste.
Les élus du conseil municipal de Gennevilliers observent que, malgré le discours dominant aujourd’hui sur l’imminence d’une victoire finale contre Daech, ce qui aura pour effet d’accélérer le retrait des troupes américaines, l’organisation constitue une menace persistante en Syrie comme en Irak, et par conséquent en Europe. Le retrait des troupes américaines pourrait également précipiter une intervention militaire du gouvernement de Recep Erdoğan qui visera essentiellement les forces et les autorités civiles kurdes, et non pas les groupes djihadistes.
Face aux risques d’un retrait américain impréparé qui aurait de lourdes conséquences sur le sort des Kurdes du nord-est de la Syrie et sur la relance d’un processus menant à une transition en Syrie, les élus du conseil municipal de Gennevilliers interpellent le président de la République et le gouvernement français pour que :
– le relais d’une zone d’exclusion aérienne dans le nord-est de la Syrie soit assumé sous l’égide de l’ONU afin de prévenir tout bombardement de la Turquie ou du régime syrien ;
– un engagement actif pour que la requête d’autonomie des Kurdes et leur contribution à la sécurisation de la frontière avec la Turquie soient prises en compte dans la relance des négociations sous l’égide de l’ONU.