Mon ami Charles Habonimana vient de publier un livre témoignage « Moi, le dernier Tutsi ». Je vous invite à le rencontrer entouré de Benjamin Abtan, Président du mouvement européen de lutte contre le racisme EGAM, et Daniel Le Scornet, Ancien président de la Fédération des mutuelles de France, il est depuis 2010 président de l’association La Fraternité en Art, Sciences et social. Lundi 25 mars à 18h30, salle du conseil municipal de Gennevilliers
» Il a suffi d’un mot pour que je devienne une proie, un enfant qu’il faut tuer. «
Il a vu ce que des yeux ne devraient jamais voir. L’extermination des siens.
Son père et son oncle, assassinés devant lui. Sa mère, ses frères, ses sœurs, jetés vivants dans des fosses pleines d’excréments pour y mourir comme des bêtes. Ses grands-mères, ses tantes, abandonnées sans vie au hasard des fossés.
Il n’a que douze ans, mais il a vu ce que des yeux ne devraient jamais voir.
Charles Habonimana est un survivant. En avril 1994, lorsque son pays, le Rwanda, bascule dans l’horreur et la folie criminelle, il est condamné. Comme tous les autres Tutsi de Mayunzwe, son village. Comme tous les autres Tutsi du pays.
Ses bourreaux vont en décider autrement et faire de lui le symbole du génocide en marche. Il sera » le dernier Tutsi « , celui que l’on tuera lorsque tous les autres, ceux du village, auront été éliminés. Placé sous ce terrible statut de mort en sursis, il voit tomber les siens, les uns après les autres. Hommes, femmes, enfants, vieillards. Peu importe.
Son témoignage revient sur ce qui fut l’une des plus terribles tragédies du siècle passé, en l’inscrivant dans l’Histoire des génocides du XXème siècle. Il se veut aussi un chant d’espérance pour l’avenir de son pays.