CONSEIL MUNICIPAL DU 23 MAI 2018
Le 26 janvier dernier, le premier ministre a réuni près de 200 élu(e)s franciliens (parlementaires, maires des communes concernées par une gare, présidents d’intercommunalités) sur le sujet du Grand Paris Express. Il leur a expliqué que les travaux seraient plus compliqués que prévu d’un point de vue technique. En réalité il semble que ce soit surtout l’argument financier européen qui amène le gouvernement à freiner brutalement la mise en chantier des travaux, car l’emprunt contracté par l’Etat comptera dans les critères de Maastricht. Ainsi pour ne pas dépasser les 3% de déficit préconisé, le gouvernement préfère étaler les travaux dans le temps, plutôt que de répondre à l’urgence des problèmes de transport que subissent au quotidien des millions de franciliens.
Cela fait plus de 10 ans que l’Etat, la région Ile-de-France, les départements et les communes travaillent et ont abouti à un consensus sur un projet de réseau unique au monde. Ce projet a également été concerté et explicité auprès des habitants de la métropole. En 2015, la région Ile-de-France s’est engagée dans le financement d’un vaste plan de rénovation et d’extension des lignes existantes, plan doté de plus de 7 milliards d’euros.
Cette mobilisation a pour ambition de répondre au défi de l’augmentation continue de la population en région parisienne et de son attractivité économique. A l’heure où les déplacements de banlieue à banlieue sont devenus majoritaires, le besoin de projets d’envergure et d’investissements de l’Etat pour les transports en Ile-de-France est criant, après 30 ans d’inaction en la matière.
Aujourd’hui dans une totale opacité, le gouvernement travaille à une forte réduction des coûts. Cela passe par le décalage dans le temps voire la suppression de certaines portions de ligne, ce qui revient à sacrifier des territoires par rapport à d’autres. De plus cette baisse des coûts se traduira également par une baisse de la qualité des gares de banlieue et le non-respect des engagements pris avec les collectivités locales dans la réduction des aides aux populations subissant les travaux.
Le Conseil Municipal de Gennevilliers refuse cette dérive grave qui préfère respecter l’austérité prônée par Maastricht plutôt que de faire un investissement d’avenir, indispensable pour nos générations et celles du futur.
C’est pourquoi le conseil municipal de Gennevilliers appelle le gouvernement à revenir sur ses annonces et à respecter les engagements initiaux de l’Etat pour la réalisation du Grand Paris Express et des nouvelles infrastructures métropolitaines de transport.
Le Conseil municipal de Gennevilliers demande :
Le respect du calendrier initial de travaux des stations du Grand Paris Express aux Agnettes et aux Grésillons pour 2027,
Le prolongement de la ligne 13 jusqu’au port de Gennevilliers et son dédoublement en complément du prolongement de la ligne 14,
Le renouvellement des rames du Tramway T1 et la mise à disposition des financements pour l’engagement des travaux de prolongement de cette ligne,
La mise en œuvre de la modernisation et de la densification du réseau de bus.