Patrice Leclerc, Maire de Gennevilliers a été convoqué par Monsieur le Préfet le 10 avril dernier. Le gouvernement, via les Préfectures, veut imposer aux maires leur conduite budgétaire. Il leur propose « un contrat » visant à ne pas augmenter leurs dépenses de fonctionnement de plus de 1,2% ou 1,5% selon les situations. Ils appellent cela un contrat, mais c’est en fait un diktat puisque, signé ou non par le maire, le contrat s’applique et des pénalités financières sont prévues s’il n’est pas respecté !
La majorité municipale de Gennevilliers a décidé de ne pas signer ce contrat car :
– C’est une remise en cause inacceptable de l’autonomie communale.
– Il ne tient pas compte des programmes municipaux adoptés par la population.
– Il ne permet pas de bien gérer, (ainsi embaucher des médecins au Centre Municipal de Santé pourrait nous être interdit car le budget de fonctionnement augmenterait, alors que cela non seulement répond à un besoin des habitants mais en plus réduit le déficit du CMS, un médecin rapportant plus de recettes qu’il n’engendre de dépenses).
– Il ne permet de répondre aux besoins des gens (sports, cultures, associations, …).
– C’est une remise en cause de la décentralisation au profit d’une gestion technocratique.
– C’est une décision technocratique et négative pour l’investissement local. En effet, les investissements réalisés par la commune pour développer son territoire engendrent des dépenses de fonctionnement sous la forme d’intérêts de la dette. Or, la limitation de son budget de fonctionnement l’empêchera donc de développer l’investissement. Cette situation nouvelle est mauvaise pour l’activité économique et l’emploi.
Nous ne pouvons accepter ce mensonge du gouvernement Macron qui dit « on arrête de baisser les dotations de l’Etat aux communes et en échange, vous contractualisez ». Après une ponction de 11,5 milliards par le précédent gouvernement dont faisait partie Emmanuel Macron, celui-ci ponctionne encore en 2018 des communes.
Devant de telles attaques contre la démocratie locale, contre le pouvoir d’agir localement des citoyennes et des citoyens, Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers, se dit disponible à agir avec les maires de toutes tendances politiques pour organiser une riposte obligeant le gouvernement à reculer sur ces volontés centralisatrices et austéritaires.
Gennevilliers, le 30 avril 2018