Rien n’est joué d’avance et il n’est pas sur que le gouvernement suive les préconisations du rapport « Borloo/Grigny ». Mais il s’agit d’un point d’appui.
Pour la première fois depuis le début du mandat présidentiel on parle enfin des quartiers populaires, de la politique de la ville.
J’ai donc participé, ce jeudi 26 avril, à la présentation de ce rapport par Jean-Louis Borloo au gymnase Jappy avec mes collègues maires, les associations et en présence de 2 ministres du gouvernement.
Vous pouvez vous faire votre propre opinion sur ce rapport, je le mets en téléchargement joint à cet article.
Je suis d’accord avec des constats faits dès la première page : « L’heure est à l’action. Au nom de la solidarité nationale, et en raison de l’immense gâchis que représente pour le pays cette jeunesse sacrifiée. Si les indicateurs sont dramatiques et scandaleuse dans un pays riche comme le nôtre, l’effort public est à notre portée entrainant une dynamique vertueuse ! ».
Ce rapport est un outil pour mobiliser les citoyennes et les citoyens, les actrices et acteurs de la ville pour exiger des moyens de l’Etat pour le mettre en œuvre. Ce serait un progrès. Il reste qu’il faut gagner cet engagement de l’Etat.
Il faut par ailleurs que la politique de la ville ne soit pas contrariée par la politique « de droit commun », par la politique du Président des riches.
– Je pense à la loi ELAN sur le logement qui va éloigner les directions d’OPH des locataires et d’une gestion de proximité. Qui va diminuer les droits des locataires, et continuer d’appauvrir les bâtiments des logements sociaux.
– Je pense aux subventions aux associations, qui ont diminuées de 16% dans le cadre de la politique de la ville du gouvernement précédent et qui voient supprimer les emplois aidés
– Je pense à l’école où cela devrait être un objectif de n’avoir aucun prof absent non remplacé dans les quartiers populaires
– Je pense aux effectifs de police qui devrait cesser de baisser mais aussi à leur mission qui devrait s’orienter vers une police de proximité, présente, connaissant et reconnaissant les gens, et non des brigades d’intervention
– Je pense à l’ANRU dont la technocratie a fait perdre 5 ans à notre projet sur le quartier des Agnettes
– Je pense aux salarié-es et aux pensions, à l’emploi, car s’il est très important d’améliorer le cadre de vie dans les quartiers populaires, il n’en est pas moins important d’augmenter le pouvoir d’achat pour développer le bien vivre.
Avec toute l’équipe municipale, avec vous, nous allons tout faire pour obtenir des moyens supplémentaires, une politique plus respecteuse des femmes, des hommes et des jeunes qui vivent dans les villes populaires. Les richesses créees dans notre pays doivent etres orientées vers ceux qui en ont besoin, car ils et elles sont les richesses de notre pays.